Jeudi soir, Younousse Sankharé et ses coéquipiers jouent gros en barrage retour de la Ligue Europa, face à La Gantoise. C'est l'actualité brûlante et essentielle pour le club, et elle doit donc être abordée en ces termes, a tenu à rappeler Stéphane Martin ce mercredi. "Il y a un match important jeudi, on est quand même très focalisé dessus", a rappelé le président dans les colonnes de Sud-Ouest. Le sens du message est clair: il faut oublier un temps la succession de Gustavo Poyet et revenir au terrain, au sortir d'un succès (2-1) intéressant dimanche dernier face à l'AS Monaco.

"Pour sa première expérience de coach, il voulait être certain que tous les éléments étaient réunis." Stéphane Martin

Car le nouvel entraîneur, ce n'est apparemment pas pour tout de suite après l'échec des négociations avec Thierry Henry. "Thierry Henry est quelqu’un de très méthodique, très réfléchi, un passionné de foot qui a vraiment envie de coacher à long terme, pas juste par caprice. Il a vraiment ça en lui. Pour sa première expérience de coach, il voulait être certain que tous les éléments étaient réunis. Après avoir beaucoup réfléchi, après avoir hésité, il a pris sa décision de ne pas commencer avec nous", a déclaré Stéphane Martin pour expliquer les raisons qui ont éloignées le champion du monde 98 du Matmut Atlantique. Le flou qui règne au niveau de l'actionnariat du club a donc refroidi l'ancien attaquant des Bleus ou d'Arsenal. "Je pense que c’est essentiellement lié au climat d’incertitude autour du club, cette phase de transition, qui fait que finalement ça ne s’est pas terminé positivement", reconnaît-il sans difficulté.

"Dans les jours qui viennent, il n’y aura pas de nomination"

La direction bordelaise doit donc travailler sur d'autres dossiers, alors que les noms de Claudio Ranieri, Antonio Conte, Vahid Halilhodzic, Hervé Renard ou Ricardo Gomes ont depuis été évoqués. "Beaucoup de noms sont avancés, nous, on réfléchit. Dans les jours qui viennent, il n’y aura pas de nomination, certifie le boss. Après, il y a une trêve internationale de deux semaines. On a une réflexion qui n’est pas à faire dans l’urgence. Éric Bedouet fait du très bon travail donc il n’y a pas non plus le feu au lac". Le messie girondin va donc encore se faire attendre...