C'était la journée de la femme, jeudi soir, à Indian Wells. En vedette, en night-session, les organisateurs avaient programmé les rencontres de Serena Williams et Victoria Azarenka, deux anciennes n°1 mondiales sur le retour après avoir été éloignées du circuit en raison de leur maternité. L'Américaine a mis au monde son premier enfant en septembre dernier, et elle a consacré un peu plus de temps que prévu avant de retrouver la raquette en raison de complications. Quant à la Biélorusse, elle est empêtrée dans une affaire nettement moins réjouissante: un litige avec son ex-mari pour la garde de son fils Leo, qui l'empêche de quitter la Californie. Il n'y a donc qu'à Indian Wells qu'elle peut s'aligner.

Désormais non classée, Serena a été la première à jouer et à gagner face à la Kazakhe Zarina Diyas (7-5, 6-3), pour son tout premier match officiel en simple depuis la finale de l'Open d'Australie 2017, il y a plus d'un an. Avant d'aller retrouver sa petite Alexis Olympia Ohanian Jr, l'Américaine n'a pas caché sa joie d'être de retour sur les courts, et a glissé un petit mot pour son amie "Vika", "une super maman", à qui elle a demandé quelques conseils. 

Azarenka (204e mondiale) lui a emboîté le pas sur le court et, pour son premier match depuis Wimbledon, la double lauréate du tournoi (2012, 2016) a d'abord semblé très affûtée physiquement. Mais après un démarrage canon (3-0 double break, puis 5-1), la Biélorusse s'est engagée dans un combat laborieux contre Heather Watson (56 fautes directes pour les deux joueuses, 12 balles de break de chaque côté), finalement plié en 1h44 sur un score assez flatteur (6-4, 6-2). Qu'importe la manière, l'essentiel était ailleurs. "Ca veut tout dire pour moi, rien que d'être ici, de pouvoir jouer, a-t-elle confié sur le court. J'avais des larmes, j'ai essayé de les retenir." Comme Serena, elle a vécu une soirée riche en émotions.