Et de trois pour Kristina Mladenovic ! Dimanche, la Française disputera sur la terre battue de Roland-Garros sa troisième finale en double dames. La deuxième consécutive après le succès l'année dernière dans la Capitale de Mladenovic et de sa partenaire depuis plusieurs années maintenant Timea Babos, et la cinquième en Grand Chelem pour les deux femmes (trois sacres pour le moment). C'est d'ailleurs de nouveau associée à la Hongroise que « Kiki » a obtenu vendredi le droit de défendre jusqu'au bout ce trophée obtenu lors de la dernière édition aux dépens de la paire chinoise Duan-Zheng. Les deux joueuses également victorieuses de l'Open d'Australie en janvier dernier à Melbourne, où elles avaient déjà triomphé en 2018, ont dû néanmoins batailler pendant plus de 2h30 pour se sortir des griffes de Barbora Krejcikova et de Katerina Siniakova après trois sets très disputés et une fin de partie interminable (6-2, 4-6, 7-5, 2h31). La Nordiste et sa partenaire ont ainsi laissé passer quatre balles de match sur le service adverse avant d'obtenir enfin la délivrance, sur la cinquième grâce à une Mladenovic pas loin d'être injouable sur les derniers jeux. Une qualification des plus compliquées pour les numéros 3 et 4 mondiales face au tandem tchèque. Notre représentante et sa coéquipière se sont même fait très peur en jouant avec le feu lors de cette demi-finale.

Contre Swiatek en finale ?

Après avoir mené 6-2, 2-0, les tenantes du titre ont ainsi connu une violente baisse de régime qui a permis à Krejcikova, éliminée en huitièmes de finale du simple par l'étonnante Argentine issue des qualifications Nadia Podoroska, révélation du tournoi, et sa compatriote de recoller à une manche partout et de mener 3-2 dans le dernier set, avec service à suivre. Heureusement pour les fans de l'ancienne numéro 1 française, finaliste (et vainqueur) pour la première fois de sa carrière à Paris en 2016 (elle faisait alors équipe avec Caroline Garcia), c'est le moment qu'avait choisi Mladenovic pour sonner la révolte de son équipe et montrer la voie jusqu'au bout à une Babos beaucoup moins propre dans son tennis lors de ce money time à rallonge.

La Française, qui a également déjà disputé une finale de double mixte Porte d'Auteuil (perdue en 2013) et la Hongroise ne sont plus qu'à une marche du doublé. Mais attention, car, en finale, devant elles, pourrait se dresser dimanche la terrible Iga Swiatek, qui aura peut-être remporté la veille son premier Roland-Garros en simple, à seulement 19 ans.