Ligue A (H) : Des amateurs pour reprendre Rennes ?
Alors que le Rennes Volley a dû déposer le bilan, le club amateur qui lui prêtait son numéro d’affiliation veut reprendre la formation bretonne et va saisir le CNOSF.
Le Rennes Volley, c’est terminé. Ou presque. Le club breton a été contraint de déposer le bilan, après ce qui restera paradoxalement comme la saison la plus accomplie de son histoire. La DNACG (Direction Nationale d'Aide et de Contrôle de Gestion) ne lui pas accordé son agrément pour continuer à évoluer en professionnel, en raison d’un trou financier qui serait d’au moins 400 000 euros selon L’Equipe. Et ce malgré une offre de rachat portée par l’international Kévin Le Roux. Une décision contestée par le REC (Rennes Étudiants club), le club amateur qui prêtait son numéro d’affiliation au Rennes Volley. Et qui a décidé de saisir le CNOSF.
"Impliquer l’ensemble des forces rennaises"
Dans un communiqué relayé par Ouest France, le REC évoque "une question de responsabilité vis-à-vis de tous. Les dirigeants du REC Volley et les forces vives qui les accompagnent travaillent d’ores et déjà à la construction d’un budget qui devrait permettre de conserver le niveau professionnel, avec comme objectif la Ligue A pour la saison 2020-2021. La période à venir va également laisser du temps pour bâtir un projet ambitieux, cohérent, pérenne, basé sur le respect des règles fiscales et juridiques, la transparence et l’éthique sportive. Ce projet doit impliquer l’ensemble des forces rennaises : les institutionnels, les acteurs économiques locaux et les supporters. Le REC ne peut évidemment être tenu responsable de la mauvaise gestion de cette équipe par le Rennes Volley et défendra les droits de l’ensemble du volley-ball rennais jusqu’au bout. Le REC ne peut se résoudre à la disparition du volley-ball professionnel à Rennes."
Champion d’automne, le Rennes Volley était également qualifié pour le dernier carré de la Challenge Cup. Mais il avait perdu la tête du championnat après avoir été sanctionné d’un retrait de cinq points, dont trois fermes, pour "communication d’informations inexactes" et "rupture manifeste d’équité sportive". Cette décision avait déclenché la colère de dix clubs de Ligue A (Narbonne, Tours, Chaumont, Nantes-Rezé, Tourcoing, Ajaccio, Poitiers, Cannes, Sète, Montpellier), qui voulaient que le club breton soit exclu des play-offs.