C’était il y a un peu plus de cinq ans. Le 20 septembre 2015, Mathieu Valbuena effectuait son retour à Marseille avec le maillot lyonnais, dans une atmosphère incandescente. Conspué à chaque prise de balle, malmené par les joueurs de l’OM, l’ancien chouchou du Vélodrome avait passé une sale soirée. Outre des banderoles le qualifiant, entre autres, de "traître", une poupée à son effigie avait été pendue au bout d’une potence dans les tribunes. "Ça m'a endurci, même si j'étais déjà fort dans ma tête, raconte-t-il dans un entretien à l’AFP, avant de retrouver l’OM en Ligue des champions mercredi soir au Pirée. Mais je suis humain et ça m'a touché. Vu l'amour qu'il y avait entre moi, l'OM et les supporters, ça a été difficile de revenir dans ces conditions. Mais ça montre que j'ai été quelqu'un d'important, sinon ils ne se seraient pas mis dans un tel état."
 

Le bijou de Liverpool

Un amour longtemps réciproque donc entre "Valbu", ou "Petit Vélo", et les fans phocéens, qui l’ont véritablement vu éclore. Débarqué en 2006 de National (Libourne-Saint-Seurin) à 22 ans, il connaît des débuts compliqués avant de finir cette première saison saison en inscrivant le but de la qualification en Ligue des champions contre Saint-Etienne. Et il explose quelques mois plus tard, avec l’arrivée d’Eric Gerets. L’entraîneur belge le titularise à Liverpool, où Valbuena va définitivement marquer les esprits. En marquant le seul but du match d’une somptueuse frappe en lucarne, il permet à l’OM de devenir le premier club français à gagner à Anfield. Il deviendra ensuite un des piliers du club phocéen, avec lequel il remportera le championnat de France en 2010, quelques semaines avant sa première sélection, et son premier but, chez les Bleus.
 

"Des moments inoubliables"

" Tout le monde sait que c'est un club très particulier pour moi, qui m'a fait grandir, qui m'a permis de découvrir le haut niveau, sur le plan national et international, rappelle-t-il. Y passer huit ans n'est pas anodin. Plus de 330 matches à Marseille, ça montre la régularité que j'ai eue dans ce club où c'est très difficile de réussir et encore plus de durer, se souvient-il. Ce sont des moments inoubliables, extraordinaires. Gagner des titres, découvrir la Ligue des champions… Marseille m'a aussi permis d'évoluer en équipe de France donc c'est quelque chose de fort." Un affrontement forcément pas comme les autres pour Valbuena qui, après ces premières retrouvailles en Grèce, reviendra au Vélodrome le 1^er décembre. Dans une toute autre ambiance.
  L'essentiel de la conf' de Villas-Boas :