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Ligue des Champions - Alerte rouge au Bayern Munich pour Niko Kovac
Une infirmerie pleine, un coach contesté par ses joueurs cadres, un jeu qui peine à se mettre en place : Niko Kovac joue gros ce soir face à l’AEK Athènes mais surtout samedi à Dortmund.
L’avis de tempête est loin d’être levé à Munich ! Le match nul concédé à l’Allianz Arena samedi face à Fribourg (1-1) a replongé le Bayern dans une situation difficile après une accalmie. Une éclaircie en trompe l’œil car, malgré quatre succès à l’extérieur toutes compétitions confondues, le jeu est loin d’être flamboyant, la défense montre de rares signes de fébrilité, l’état d’esprit combatif a pour le moment disparu et le turnover pratiqué par Niko Kovac a visiblement du mal à passer. Selon Kicker, plusieurs cadres, Mats Hummels, Arjen Robben, Franck Ribéry et Thomas Müller, auraient fait part en interne de leur incompréhension quant à la gestion d’un technicien sans l’expérience requise selon eux.
Le Bayern tousse encore face à Fribourg
Se dirige-t-on vers une mutinerie, un peu plus d’un an après celle qui avait entraîné le départ de Carlo Ancelotti ? L’avenir le dira mais la polémique née d’un post de la femme de Müller sur Instagram n’est pas anodine. « Plus de 70 minutes jusqu'à ce qu'il (Kovac) ait un éclair de génie », avait-elle publié samedi alors son mari était entré en jeu beaucoup plus tard qu’elle ne l’espérait. Un Müller d’ailleurs en pleine pente descendante cette saison avec 3 buts et 3 passes décisives en 973 minutes de jeu et 15 matchs toutes compétitions confondues, son pire ratio depuis ses débuts en pro.
L’attaquant de 29 ans est d’ailleurs annoncé sur le banc face à l’AEK Athènes ce soir malgré le forfait déjà acté d’Arjen Robben. James Rodriguez est lui incertain pour cette rencontre qui pourrait permettre au Bayern de mettre fin à une série de 4 matchs sans succès à domicile, une série qui ne lui était plus arrivée depuis 2001. D’ailleurs, après le match face à Mayence, le Colombien a été au centre de la dernière petite indiscrétion de Bild qui affirme que le joueur aurait refusé de serrer la main à Hasan Salihamidzic, le directeur sportif bavarois, sur la sellette comme Kovac depuis quelques semaines. Et on se dit que cette réception de l’AEK arrive à point nommé pour redonner un peu de sourire au groupe...
Vainqueurs 2-0 à l’aller, les partenaires de Kingsley Coman, qui devrait rejouer d’ici la fin du mois, sont dans une situation confortable en Ligue des Champions avec 7 points en 3 matchs, soit autant que l’Ajax, l’autre leader du groupe le plus faible de cette édition. « On a besoin d’un match où l’on gagne avec trois ou quatre buts », a estimé Kovac qui a refusé de parler de son avenir en conférence de presse mardi devant la presse. Mais qui n’a pas hésité à parler d’unité au sein d’un vestiaire qui en manque cruellement. « Quand une famille reste unie, les choses sont faciles. Si ça n’est pas le cas, tout s’écroule. Il y a pleins d’exemples dans l’histoire : prenez Troie ou Jules César (sic). Tout le monde a le devoir de tout donner pour retrouver la victoire. Je ne pense pas que cela utile que les affaires internes soient révélées au grand public. Cela ne doit pas arriver… »
En attendant, après Athènes, c’est un déplacement ô combien attendu qui se profile sur la pelouse du Borussia Dortmund. Un Klassiker qui pourrait permettre au Bayern, en cas de succès, de revenir à un point de l’équipe gérée de main de maître par Lucien Favre. Un technicien qui doit beaucoup mieux dormir que son compère qui a du mal à créer une alchimie positive dans son vestiaire. « Je suis peut-être un des seuls à le penser mais pour moi, l'entraîneur a la situation bien en main, a pourtant estimé un ancien de la maison bavaroise », Stefan Effenberg, dans un édito pour le site t-online.de.
« Même si cela ne saute pas aux yeux, il en impose aux stars de l'équipe, a poursuivi l'ancien milieu de terrain. Mais, compte tenu des absences pour blessures de pions majeurs comme Corentin Tolisso et Kingsley Coman, je pense qu'il aurait tout intérêt à ne plus trop faire tourner les joueurs, au risque de déséquilibrer l'équipe. Le renvoyer serait une erreur et surtout, une humiliante défaite pour le club et ses responsables. » Une potentielle erreur qui doit pourtant titiller la direction munichoise, surtout si cette semaine se termine mal du côté de Dortmund…