Leipzig, une énergie sans limite
Pour s'installer sur le podium de la Bundesliga et s'inviter dans le dernier carré de la Ligue des Champions, le RB Leipzig a multiplié les efforts. Julian Nagelsmann a mis en place une philosophie
Le RB Leipzig n'a pas de stars mais il a des idées. Et elles lui donnent des ailes. Le club allemand est une des surprises de la saison européenne grâce à la philosophie mise en place par Julian Nagelsmann et les efforts réalisés au quotidien par ses joueurs. Aujourd'hui, ils sont dans le dernier carré de la Ligue des Champions. La preuve que le travail donne naissance à un jeu séduisant et à des résultats. Grâce à son incroyable collectif et son 3-4-3 atypique, le troisième du championnat allemand a proposé un jeu flamboyant tout au long de la saison. Pour déjouer les pronostics, il s'est reposé sur un travail de tous les instants. En Ligue des Champions, les hommes de Julian Nagelsmann ont parcouru 1033 kilomètres depuis le début de la compétition. C'est au moins 20km de plus que les trois autres demi-finalistes. C'est 85km de plus que les Parisiens.
Possession ou transition, le RB Leipzig est un caméléon
Les coéquipiers de Christopher Nkunku ne sont jamais dans le calcul. Ils se donnent à fond de la première à la dernière minute. Les attaquants sont les premiers défenseurs dans un collectif qui maîtrise très bien le pressing haut. Mais quand le jeu le demande, les défenseurs sont aussi les premiers attaquants avec des latéraux offensifs et une charnière capable de relancer avec une alternance de passes courtes et de percées offensives. Dayot Upamecano est le symbole de ce dépassement de fonction érigé au rang d'art. En C1, le défenseur français est meilleur que Neymar en terme de mètres gagnés ballon au pied. 113 – Dayot Upamecano (@RBLeipzig_Fr) totalise 113 progressions vers l’avant balle au pied (5 mètres ou +) en Ligue des Champions cette saison, un record en 2019/20 et au moins 27 de plus que tout autre joueur engagé lors du Final 4 (Neymar 2e avec 86). Impulsion. #RBLPSG pic.twitter.com/X9lEcn2RKr
— Optajean (@OptaJean) August 17, 2020
Pour faire la différence autant dans les transitions que dans les longues séquences de possession, le champion d'automne de la Bundesliga mise sur son incroyable volume de jeu. Le résultat est spectaculaire avec un ballet parfaitement orchestré par Julian Nagelsmann depuis son banc de touche. Le système du jeune entraîneur allemand repose sur un travail de tous les instants. Il n'y a pas une course qui est vaine, pas un effort qui n'est pas justifié. Avec un quadrillage du terrain très efficace, le club fondé en 2009 se donne l'opportunité de lutter sur chaque ballon.
Leipzig, roi de la seconde période
Ce travail de sape porte ses fruits. En C1 cette saison, Leipzig a marqué onze de ses 16 buts après la mi-temps dont cinq dans le dernier quart d'heure. Une efficacité dans le money-time qui est rendue possible par les efforts réalisés tout au long de la partie. Et par une profondeur de banc qui permet aux joueurs de se succéder sans que le niveau collectif ne baisse. Les 25 joueurs de Leipzig qui ont participé à la C1 n'ont pas le même talent mais ils ont un dénominateur commun : la notion de travail. Une dévotion qui permet aux joueurs allemands de rivaliser avec les plus grandes stars jusqu'aux portes de la finale de la Ligue des Champions.