Un Euro de grandes premières
Plusieurs facteurs font de ce seizième Euro de l'histoire un événement historique. A commencer, bien sûr, par son étalement sur plusieurs pays.
L'organisation...
Cet Euro sera avant tout unique de par son déroulement sur onze nations différentes et onze villes (et non plus douze, les matchs de Dublin ayant été reprogrammés à Londres). Cette décision avait été prise avant la pandémie de Covid et sera donc finalement tenue, alors qu'il semblait bien difficile d'y croire au vu du contexte.
Bakou, Saint-Pétersbourg, Copenhague, Bucarest, Séville - qui a remplacé Bilbao en Espagne -, Budapest et Glasgow n'ont jamais accueilli l'Euro, contrairement à Londres, Rome, Munich et Amsterdam. Parmi ces sept villes, seule Séville appartient à un pays ayant quand même déjà organisé une phase finale du Championnat d'Europe. Par la force des choses, c'est aussi la première fois qu'aucune équipe n'était qualifiée d'office pour un Euro, alors qu'habituellement le pays hôte l'était toujours (et le sera à nouveau pour les prochaines éditions), et la première fois que certains de ces pays hôtes seront sans équipe locale (Azerbaïdjan, Roumanie).
... et le reste
Alors que cette ouverture sur l'ensemble du continent rendait déjà cet Euro particulier, le Covid le rend d'autant plus exceptionnel : ainsi, jamais une phase finale du Championnat d'Europe ne s'était disputée une année impaire, la compétition ayant été décalée d'un an (à l'instar des Jeux Olympiques). Malheureusement, c'est donc aussi la première fois que les jauges seront limitées dans les stades, hormis à Budapest : 50% à Bakou et Saint-Pétersbourg, de 25 à 33% à Amsterdam, Bucarest, Copenhague, Glasgow, Rome et Séville, 25% à Londres pour les poules et le huitième de finale (à voir pour le Final Four, qui se tiendra également à Wembley), et 14 000 spectateurs à Munich, soit 20%.
A cause de la situation sanitaire, ce sera également la première compétition avec des groupes de 26 joueurs, contre 23 précédemment. Enfin, c'est aussi la première fois que des équipes sont qualifiées par un autre biais que celui des éliminatoires classiques : la Hongrie, la Slovaquie, l'Ecosse et la Macédoine du Nord ont ainsi validé leur ticket grâce à leur parcours en Ligue des Nations, puis des barrages, alors qu'elles n'avaient pas terminé dans les deux premiers de leurs groupes en qualifications. "Last but not least", ce sera le premier Euro avec la VAR.