Euro 2020 : Suède, la rigueur élevé au rang d'art
Grâce à sa rigueur, la Suède a surpris en terminant la phase de poules de l'Euro à la première place du groupe E.
Un vent frais venu du Nord souffle sur l'Euro 2020. Si le Danemark a séduit avec son jeu offensif qui lui a permis de s'ouvrir les portes des quarts de finale, la Suède va tenter d'en faire de même grâce à sa rigueur défensive. La sélection scandinave a terminé la phase de poules en tête du groupe F, reléguant notamment l'Espagne à la deuxième place et dans la moitié la plus dense du tableau de la phase finale. Face à l'Ukraine (21h00, beIN SPORTS 1), les Blagult semblent avoir les armes pour remporter un match à élimination directe de l'Euro pour la première fois de leur histoire. Des individualités comme Emil Forsberg, Alexander Isak ou Robin Olsen se sont illustrées depuis le début du tournoi mais c'est surtout la puissance collective du groupe dirigé par Jan Andersson qui impressionne. Pragmatiques, les Suédois ont fait déjouer l'Espagne et la Slovaquie pour n'encaisser que deux buts de Robert Lewandowski lors du dernier match de la phase de poules face à la Pologne.
« Si les gens disent que nous sommes une équipe compliquée à jouer, j'en suis très heureux »
Avec un 4-4-2 très compact, la Suède joue sur ses forces : une rigueur défensive à toute épreuve. Son bloc ne laisse que très peu d'espaces à ses adversaires et quand ils sont pris à défaut dans les couloirs, la domination des Suédois dans les airs permet d'écarter le danger. Et de se projeter rapidement. Fabuleuse équipe de contres, la Suède a su briller en abandonnant la possession à ses adversaires. Sa rigueur et sa solidité défensive ont été des arguments suffisants pour se sortir d'un groupe piégeux malgré les critiques. « Nous avons notre style de jeu. Notre défense est très bonne. Nous sommes très organisés avec des joueurs prêts à se sacrifier les uns pour les autres. Notre attaque devrait obtenir plus de mérites, elle a été exceptionnelle sur certaines séquences. Nous avons joué sept matchs cette année et nous n'avons encaissé qu'un but. Si les gens disent que nous sommes une équipe compliquée à jouer, j'en suis très heureux », expliquait Jan Andersson en conférence de presse après le succès étriqué sur la Slovaquie. Cette stratégie ne permet pas à la Suède de s'attirer autant de sympathie que ses voisins danois, mais pour l'instant, les résultats sont les mêmes.