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Tour de France 2020 - Pinot : « Beaucoup plus de pression dans les étapes qui passent par chez moi »
Thibaut Pinot devra finalement attendre le 19 septembre prochain pour voir le Tour revenir sur ses terres. Le Franc-Comtois ne cache pas qu'en termes de pression, il n'y a pas pire.
En ce 9 juillet, les coureurs du Tour de France auraient dû s'élancer de Chauvigny (9eme étape, pour rejoindre Saran-Corrèze), ville si chère au regretté Raymond Poulidor, décédé le 13 novembre dernier à l'âge de 89 ans. Au préalable, Christian Prudhomme aurait dû y inaugurer une place (ex-champ de foire) baptisée du nom de « l'éternel second ». Le directeur du Tour de France fera tout de même un crochet jeudi par la Vienne pour rendre hommage au Creusois. En revanche, pour voir le Tour passer sur les terres de « Poupou », il faudra bien attendre le 10 septembre prochain. Neuf jours plus tard, ce sera à un autre champion français, pas encore légendaire, lui, d'avoir le privilège de voir la Grande Boucle passer par chez lui. La 20eme étape verra en effet les coureurs s'élancer de Lure (Haute-Saône), ville natale de Thibaut Pinot pour rallier La Planche des Belles-Filles dans l'une des deux étapes franc-comtoises lors d'un contre-la-montre individuel de 36 kilomètres. Le grand malheureux de la dernière édition a avoué ce jeudi sur France Info qu'il rêvait de remporter cette étape programmée sur ses routes d'entraînement.
Pinot : « Souvent, la nuit qui précède n'est pas la meilleure »
« Une victoire à la Planche des Belles-Filles, ce serait le plus beau succès de ma carrière. C'est une montée que je connais depuis tout petit. Ce serait un rêve de gagner à cette étape devenue incontournable », avoue le leader de l'équipe Groupama-FDJ, sans cacher qu'il pourrait connaître un sommeil agité à la veille de cette étape si particulière pour lui. « Il n'y a pas photo. Il y a beaucoup plus de pression dans les étapes qui passent par chez moi. Souvent, la nuit qui précède l'étape n'est pas la meilleure. » Lors de ce même entretien, Pinot a par ailleurs confirmé qu'il aborderait ce Tour décalé de deux mois en raison de la pandémie de Covid-19 avec l'ambition de le gagner. « Cette année, le parcours ne me désavantage pas (...) Je veux gagner des étapes et aller le plus haut possible. Si je tombe sur plus fort, je ne pourrai rien faire. Je veux juste ne pas avoir de regret à mon arrivée à Paris. » L'année dernière, contraint à l'abandon la veille de l'arrivée finale alors qu'il pouvait toujours coiffer tout le monde au poteau, il n'avait même pas posé une roue sur les Champs-Elysées. Un petit cauchemar que le protégé de Marc Madiot a enterré à tout jamais, assure-t-il. « C'est un souvenir qui est enfoui. J'ai la faculté à très vite tourner la page (...) C'est arrivé. Je ne peux plus m'apitoyer sur mon sort. J'essaye de vite oublier et de passer à autre chose. » Sans pression, sauf quand il approchera de chez lui.