Les coureurs veulent avoir leur mot à dire sur la sécurité
En réaction aux conditions difficiles dans lesquelles la 1ere étape du Tour de France s'est déroulée et pour éviter de revivre une telle situation, les coureurs ont décidé de s'unir afin d'êtr
Les coureurs veulent avoir leur mot à dire. Selon une information du quotidien belge néerlandophone Het Nieuwsblad, les conditions dans lesquelles s’est disputée la 1ere étape du Tour de France ce samedi a provoqué une réaction au sein du peloton. Au-delà de la neutralisation décidée face à une chaussée rendue glissante par les premières averses tombées sur l’arrière-pays niçois depuis des mois, les chutes de Fabio Jakobsen sur le Tour de Pologne et de Remco Evenepoel sur le Tour de Lombardie ont achevé de convaincre les coureurs de se faire entendre de la part des dirigeants du cyclisme professionnel. Cette réaction a d’abord pris la forme d’un groupe de discussion sur internet où ont pris place des coureurs de premier plan. Selon le quotidien belge, Luke Rowe (Ineos Grenadiers), Tony Martin (Jumbo-Visma), Matteo Trentin (CCC) ou encore Oliver Naesen (AG2R-La Mondiale) y ont été conviés tout comme le représentant du syndicat des coureurs (CPA) sur le Tour de France Pascal Chanteur, son président Gianni Bugno ainsi que son secrétaire général Laura Mora.
Un front uni plutôt que certaines figures qui prennent la parole
Alors que, par le passé, le peloton a souvent été représenté par plusieurs grands noms qui ont mené les tractations avec les organisateurs et l’UCI, le côté collectif de la réponse des coureurs est inédit. « Ce groupe formé par le CPA, c’est mieux que d’avoir un seul représentant. Toutes les équipes prennent désormais leurs responsabilités, a déclaré Matteo Trentin dans les colonnes du Het Nieuwsblad. Ensemble, nous pouvons former un groupe fort. » De son côté, par voie de communiqué, le CPA a appelé les organisateurs à mieux collaborer avec les coureurs pour améliorer la protection des coureurs lors des courses. Alors que Julian Alaphilippe a réussi son coup ce dimanche lors de la 2eme étape de la Grande Boucle, certains ont mis sur la table l’idée de protester pour plus de sécurité en neutralisant l’intégralité de la journée avec un parcours arpenté à 30km/h. Une proposition qui a rapidement été rejetée en faveur d’une plus grande concertation. Toutefois, de son côté, Oliver Naesen n’a pas caché qu’une décision comme celle prise ce samedi peut avoir des considérations individuelles. « Neutraliser l’étape ce samedi convenait à l’équipe Jumbo-Visma, assure le coureur belge de l’équipe AG2R-La Mondiale. De cette manière, leurs leaders ont pu atteindre la ligne d’arrivée en toute sécurité mais, tant que ça favorise également les autres coureurs, je n’y vois pas d’inconvénient. » Une belle unité qui devra être mise à l’épreuve de la compétition si une situation similaire à celle vécue ce samedi devait se reproduire.