- Accueil >
- EF Pro Cycling / Uran : « Si le Tour n'est pas organisé, seules trois équipes survivraient »
EF Pro Cycling / Uran : « Si le Tour n'est pas organisé, seules trois équipes survivraient »
Dans un entretien accordé à la Fédération colombienne de cyclisme, Rigoberto Uran s'est montré très inquiet quant à l'avenir de la majorité des équipes, en cas d'annulation du Tour de France.
Ses propos sont alarmistes. Dans un entretien accordé à la Fédération colombienne de cyclisme (FCC), Rigoberto Uran s'est inquiété d'une possible future annulation du Tour de France. Ce dernier, initialement programmé du 27 juin au 19 juillet, a été déplacé du 29 août au 20 septembre prochains. Toutefois, en raison de la pandémie de coronavirus, la Grande Boucle 2020 reste toujours susceptible d'être tout bonnement annulée. Une perspective qui ne réjouit forcément pas grand monde. Car, au-delà de l'aspect sportif, c'est surtout économiquement que le monde du vélo en pâtirait.
« Ce pourrait être une grande crise économique »
C'est l'avis du leader de la formation EF Pro Cycling, qui, si une telle situation se présentait alors et si la saison ne reprenait pas, n'est pas très optimiste quant à l'avenir d'un bon nombre d'équipes professionnelles : « Ce pourrait être une grande crise économique. Le cyclisme est un sport qui n'est soutenu que par les entreprises, donc si le Tour n'est pas organisé, ce serait une catastrophe. Par exemple, sur les 18 équipes WorldTour (ndlr : 19 en réalité), seules trois survivraient. A l'heure actuelle, il y a trois équipes solides économiquement dans le monde. Si cela continue, il y aura encore plus de retombées négatives. Lorsqu'une entreprise doit faire des économies, cela commence par le sponsoring, ce qui affecterait donc le cyclisme et le sport. »
« Sur le Giro, le passage dans les Dolomites sera très difficile »
Alors que, récemment, l'UCI a donc présenté un tout nouveau calendrier, celui-ci n'a pas remporté l'adhésion du natif d'Urrao, deuxième du Tour de France 2017, notamment sur les courses tardives : « Ça va être compliqué. Le Tour n'est pas un problème car août et septembre est une bonne période en Europe. Par contre, c'est différent en octobre. Nous avons souvent couru le Tour de Lombardie en octobre, et bien que nous soyons au niveau de la mer, il fait froid. Sur le Giro, le passage dans les Dolomites sera très difficile, il risque de neiger. Et sans parler du Tour d'Espagne en novembre... Mais je sais que les dirigeants veulent sauver la saison et c'est important. »