Top 14 - Paris a mis le paquet !
Porté par son milliardaire Hans-Peter Wild, le Stade Français, sans garantie de décrocher un nouveau Brennus en fin de saison, entame ce week-end le Top 14 avec le 1er budget de l’élite.
C’était il y a déjà treize ans. En 2005, le Stade Français version Max Guazzini se déplaçait à Perpignan et créait l’évènement en arborant sur la pelouse d’Aimé-Giral un maillot rose qui fera date (voir par ailleurs). Aujourd’hui, de telles fantaisies sont rentrées dans les mœurs et font partie du marketing, auquel n’échappe aucun club. Et c’est à un autre niveau que Paris s’illustrera samedi (14h15), dans l’antre catalan, lors du match d’ouverture de la nouvelle saison du Top 14, puisque le club de la capitale et tentera avec la couleur de l’argent d’y justifier sur le terrain son statut retrouvé de plus gros budget de l’élite avec 34 M€. Clermont a beau avoir les faveurs des pronostics, l’ASM est détrônée et glisse sur la deuxième marche du podium (32,5 M€) devant le Stade Toulousain (32 M€).
Hans-Peter Wild, le milliardaire propriétaire, a mis la main à la poche durant tout l’été pour permettre aux Parisiens, douzièmes du dernier exercice (avec 3 points seulement d’avance sur Oyonnax, barragiste), de se renforcer. A commencer par un staff devenu pléthorique qu’emmène désormais l’ancien sélectionneur sud-africain Heyneke Meyer avec à ses côtés Pieter de Villiers (avants), de retour au club, Paul O’Connell (touche), Mike Prendergast (trois-quarts et mouvement général), Julien Dupuy (skills) et John McFarland (défense). Sans oublier un recrutement de choix avec les prises de choix que sont les ex-Toulousains Gaël Fickou et Yoann Maestri. Une garantie de réussite ?
Le Racing seulement 9e !
"Ça y contribue, estime Olivier Roumat, l’ancien deuxième ligne du XV de France, consultant sur Canal+. On ne présente plus Heyneke Meyer, entraîneur charismatique des Bulls, vainqueur du Super Rugby, sélectionneur des Springboks et l’un des rares à avoir battu les All Blacks de maintenant… (…) ça ne veut pas dire parce que vous agrégez ainsi les compétences que forcément il y aura une réussite. Mais vu les moyens investis par le nouvel actionnaire, je pense que Paris va se battre rapidement avec les meilleurs de ce Top 14."
Derrière ce trio de tête, Toulon (4e, 30 M€) et Montpellier (6e, 27 M€) sont toujours bien placés. Mais on s’étonne, malgré un recrutement XXL, de la dégringolade d’un Racing 92 qui émarge à peine dans le Top 10 (9e, 24 M€) et se retrouve devancé par Lyon (5e, 29,8 M€), mais aussi La Rochelle (25,6 M€) et Pau (25 M€). Le Champion de France castrais, malgré son sacre, conserve le même standing et ne pointe qu’au 10e rang (23,7 M€). Avec un écart de 20,2 M€, le fossé apparaît considérable entre le Stade Français et le SU Agen, qui ferme la marche (14e, 13,8 M€), malgré ses 1,5 M€ d’augmentation, derrière les promus grenoblois (12e, 18 M€) et perpignanais (16 M€). Enfin, on notera qu’avec le Racing 92, l’Union Bordeaux-Bègles est le seul club dont le budget est en baisse (11e, 23 M€).
Classement des budgets du Top 14 2018-2019:
1. Stade Français 34 millions d'euros
2. Clermont 32,5 M€
3. Toulouse 32 M€
4. Toulon 30 M€
5. Lyon 29,8 M€
6. Montpellier 27 M€
7. La Rochelle 25,6 M€
8. Pau 25 M€
9. Racing 92 24 M€
10. Castres 23,7 M€
11. Bordeaux-Bègles 23 M€
12. Grenoble 18 M€
13. Perpignan 16 M€
14. Agen 13,8 M€