Toulouse : Le huis clos, une solution pas viable pour Didier Lacroix
Le président du Stade Toulousain a confié à France Bleu Occitanie que disputer des rencontres à huis clos mettrait son club en difficulté sur le plan économique.
Le Top 14 ne pourra pas conclure sa saison. La Ligue Nationale de Rugby a suivi les demandes du gouvernement et a pris dès le 30 avril la décision de mettre un terme aux championnats de Top 14 et de Pro D2. Mais, avant cela, une des options était de reprendre la compétition dès que possible mais avec des rencontres disputées à huis clos. Une extrémité qui n’était pas écartée tant par le président de la LNR Paul Goze que par la Ministre des Sports Roxana Maracineanu. Dans un entretien accordé à France Bleu Occitanie, le président du Stade Toulousain Didier Lacroix a donné son avis sur une telle mesure. « On a murmuré une horreur qui s'appelle le huis clos. Si on doit demain jouer à huis clos, notre club a une espérance de vie de 40 jours, tonne ce dernier. Il faut à tout prix que l'Etat et l'ensemble de nos élus prennent conscience de la spécificité du rugby et de son financement. » En l’état actuel des choses, l’attention se tourne vers la saison 2020-2021, qui devrait démarrer en août ou en septembre.
Lacroix n’écarte pas de baisser le salaire des joueurs
Mais, alors que la crise sanitaire n’est pas encore terminée, Didier Lacroix confirme que l’incertitude pose problème. « Même si on a une saison normale l'an prochain, on ne connait pas l'impact du Covid-19. Aujourd'hui, on attend le contenu de la saison prochaine, ajoute le dirigeant toulousain. On prépare des budgets en imaginant une saison normale et on dégrève un peu ce que l'on pense voir bouger dans l'été. Mais savoir vers quoi on tend réellement, c'est compliqué. On n'a pas de cap clairement identifié. » Une des solutions pour faire des économies tient à une baisse du salaire des joueurs. Mais, alors que Castres a confirmé ce lundi un accord global pour la saison prochaine, Didier Lacroix compte sur une autre approche, tout en confirmant ne pas avoir abordé le sujet avec ses joueurs. « Le jour où on aura entamé ces négociations, c'est qu'on aura déjà fait un maximum d'efforts sur tout le reste des charges, assure le patron du club toulousain. On l'a déjà commencé parce qu'il faut que l'on revoie l'ensemble de notre organisation. Les négociations doivent être faites de façon individuelle mais bien sûr qu'on va mettre des règles du jeu pour tout le monde avec une explication de la situation économique. Il faut être le plus juste possible pour avoir un discours avec les joueurs. » Des discussions qui pourraient s’étendre dans la durée.