Toulon : La signature de Franck Azéma contestée par Clermont
Alors qu'il a quitté ses fonctions d'entraîneur à Clermont avant la fin de son contrat, Franck Azéma a vu son ancien club contester sa signature à Toulon, officialisée ce jeudi.
Franck Azéma va-t-il pouvoir s’installer immédiatement sur le banc de Toulon ? Après une arrivée manquée l’été dernier du côté de Montpellier et quelques mois comme consultant sur Canal+, l’ancien manager général de Clermont s’est officiellement engagé en faveur du RCT ce jeudi afin de remplacer Patrice Collazo, démis de ses fonctions plus tôt dans la semaine. Toutefois, il semble bien qu’un grain de sable puisse rendre l’opération un rien plus compliquée. Par l’intermédiaire d’un communiqué publié sur son site officiel, le club de Clermont a émis quelques réserves vis-à-vis de cette signature, mettant en avant « la complexité de la situation et des informations contradictoires qui circulent sur le sujet » et souhaitant « apporter quelques précisions ». Le club auvergnat déclare que Franck Azéma « s’estime être libéré de toute obligation vis-à-vis du l’ASM, suite à sa résiliation unilatérale du contrat » le liant au club. « Dans ce cas l’ASM n’a aucune légitimité ni volonté de s’opposer sous quelque forme que ce soit à sa liberté de signer un nouveau contrat », ajoute le club clermontois.
L’ASM prête à aller devant la justice
Mais le club semble prêt à bloquer toute signature dans un autre club de Franck Azéma sans versement préalable d’une indemnité. Un fait qui avait provoqué un désaccord profond entre les dirigeants de l’ASM et Mohed Altrad, provoquant l’échec de l’arrivée du technicien chez les Cistes. « La SASP de l’ASM Clermont Auvergne a saisi la Commission Juridique de la Ligue Nationale de rugby pour confirmer le droit à indemnités du club, suite à cette rupture anticipée et unilatérale de son contrat d’entraineur, précise le club clermontois. Elle a par ailleurs demandé à la LNR de se prononcer sur sa faculté d’homologation d’un nouveau contrat d’entraineur/manager professionnel, dans le cas d’un litige financier non réglé avec l’ASM. » L’objectif de Clermont est d’« éviter que la Ligue ne valide, de fait, la possibilité de rompre un lien contractuel sans aucune conséquence pour l’auteur de la rupture ». A ses yeux, « cela créerait un précédent lourd de conséquences pour les relations contractuelles dans le rugby français et le sport en général ». Un communiqué qui se conclut par un avertissement très clair lancé par Jean-Michel Guillon, président de l’ASM : « Si le désaccord devait persister sur le montant des indemnités dues au club, nous nous laissons toute latitude pour engager alors les suites judiciaires nécessaires afin éclaircir et de régler cette situation ». Le feuilleton Azéma n’est sans doute pas encore terminé.