La LNR recadrée par le comité d’éthique du rugby
Dans l’affaire du salary cap de Montpellier, la Ligue nationale de rugby a été tancée par le comité fédéral d'éthique et de déontologie, saisi par la Fédération.
Si la Ligue nationale de rugby (LNR) et la Fédération française de rugby (FFR) avaient fini par trouver un accord, pour le plus grand plaisir de Fabien Galthié, afin que le nouveau sélectionneur du XV de France dispose d’un groupe de 42 joueurs pour le Tournoi des Six-Nations, cette entente entre les deux instances est (très) loin d’être de mise dans tous les dossiers. Notamment en ce qui concerne celui du salary cap de Montpellier, de nouveau dans l’actualité avec l’avis rendu jeudi par le comité fédéral d'éthique et de déontologie du rugby français.
En novembre, la commission d’appel de la Fédération avait blanchi en partie le club héraultais, qui avait écopé d’une sanction de 470 000 euros de la part de la Ligue pour dépassement du plafond de la masse salariale en 2017-2018. Une décision dénoncée par la LNR qui expliquait "s’étonner et déplorer la remise en cause de cette décision de première instance". La réponse de la FFR n’avait pas tardé, la Fédération, également par communiqué, estimant ne pas pouvoir "accepter que les commissions régaliennes soient mises « sous pression » médiatique". Avant d’annoncer la saisie du comité d’éthique et de déontologie du rugby français, "afin d’appeler la vigilance de toutes les instances du rugby et que nos instances soient pleinement respectées."
Un comité qui a débouté jeudi la LNR, et menacé "d’examiner l'opportunité d'engager des poursuites disciplinaires (…) en cas de nouvelle atteinte à l'éthique et à la déontologie sportive liée au non-respect du pouvoir d'appréciation indépendant des commissions". Pour le comité fédéral d'éthique et de déontologie, "la décision rendue par la commission d'appel de la FFR et critiquée par la LNR repose sur des motifs qui lui sont propres et dont il ne revient désormais qu'au juge d'apprécier la légalité". Et il rappelle que des "mesures prudentielles" ont été prises, par la Ligue et la Fédération car le groupe de Mohed Altrad, le président montpelliérain, est l’un des principaux partenaires de la FFR, et s’affiche même sur le maillot du XV de France.