Patinage artistique : Aucune sanction pour Beyer et Ciprès !
Entendus le 9 juillet dernier par la commission de discipline de la Fédération française des sports de glace, Gilles Beyer et Morgan Ciprès n'ont écopé d'aucune sanction, a annoncé la FFSG merc
A la Fédération française des sports de glace, les dossiers glissent visiblement sur les bureaux comme les patins sur la glace. Mercredi soir, la si controversée FFSG a classé définitivement les affaires Gilles Beyer (63 ans) et Morgan Ciprès (29 ans) en ne prenant aucune sanction contre l'un ou l'autre des deux hommes. L'ancien entraîneur et proche de l'ancien président tout aussi contesté Didier Gailhaguet, poussé à la démission le 3 février dernier au plus fort du vent de scandale de violence sexuelle soufflant sur sa Fédération, avait, au même titre que le patineur, été entendu le 9 juillet dernier par la commission de discipline de l'instance désormais dirigée par Nathalie Péchalat. Beyer faisait l'objet d'accusations de viols et d'agressions sexuelles de la part de l'ex-championne Sarah Abitbol. Il avait également été accusé par une autre patineuse ayant fait elle aussi partie de son groupe d'entraînement dans ses jeunes années, Nadjima Mahamoud, de harcèlement sexuel et de chantage, sur la jeune fille mais également sur sa mère Sabina. Le second avait, de son côté, donné encore plus d'ampleur à ce scandale sexuel général au coeur du patinage français et de sa Fédération après avoir envoyé en 2017 deux photos de son sexe à une jeune adolescente de 13 ans qu'il avait eu sous ses ordres en Floride (Etats-Unis). Le champion d'Europe 2019 était alors âgé de 26 ans. Des clichés pour lesquels le Francilien avait ensuite présenté ses excuses. Mercredi soir, la FFSG a annoncé que Beyer, également sous le coup d'une enquête pénale, et Ciprès avaient été blanchis en dépit de la gravité des faits présumés qui leur sont reprochés.
La FFSG ne fera pas appel
Plus exactement, si l'ex-mari d'Annick Dumont (également mariée par le passé à Didier Gailhaguet) s'en est sorti sans la moindre sanction, il le doit au fait de ne plus posséder de licence fédérale lors de son audition, qui s'était d'ailleurs déroulée sans lui. Beyer n'ayant plus de licence, la FFSG a expliqué ensuite dans un communiqué qu'elle n'était pas habilitée à le sanctionner. Pour Ciprès, la même commission a estimé que figurait au dossier « aucun élément objectif (photographies, messages, lettre…) de nature à établir la preuve de l'infraction reprochée ». La FFSG a par ailleurs rappelé qu'il n'avait pas été porté à sa connaissance la moindre « plainte de la victime présumée ni élément de nature à établir l'existence d'une procédure pénale ». De son côté, Nathalie Péchalat a ajouté que la FFSG ne ferait pas appel de ce double blanchiment. « La saisine de la commission disciplinaire est une nécessité. Sa mise en place n'a pas été facilitée par le contexte sanitaire, entre autres, et l'ensemble des règlements qui n'étaient plus en adéquation avec le code du sport. Il a fallu reconstituer cette commission. Elle a finalement pu se tenir le 9 juillet dernier. Elle est indépendante et ses membres ont les compétences juridiques et déontologiques pour prendre des décisions et prononcer ou non des sanctions. La FFSG ne fera donc pas appel de leurs décisions », a assuré la remplaçante de Didier Gailhaguet. Affaire classée, donc. A la FFSG, il n'y a donc pas que de la cuisine interne au programme. On y lave aussi plus blanc que blanc.