Serie A : L'Atalanta Bergame en perte de vitesse ?
Malgré la victoire contre le promu de la Salernitana samedi lors de la 4eme journée de Serie A (1-0), l'Atalanta Bergame n'a toujours pas gommé ses travers depuis le début de saison.
Le discours de Gian Piero Gasperini, l'entraîneur de l'Atalanta Bergame, au sortir du match samedi contre la Salernitana (1-0) en disait long sur l'environnement qui pèse dans la cité italienne du sud-ouest de Milan. « Cette équipe est extraordinaire dans sa volonté. Nous avons eu de la réussite à certains moments mais on y a toujours cru. Nous avons saisi l'occasion de gagner dès qu'elle s'est présentée. » Les mots sont forts, évocateurs du soulagement qu'est cette victoire contre un promu, la nouvelle formation de Frank Ribéry. Il faut dire que depuis le début de saison, la Dea a du mal dans le jeu et ça se ressent sur les résultats. Troisième ex-aequo avec la Juventus l'an dernier, à un point de l'AC Milan et treize unités derrière l'Inter Milan, l'Atalanta Bergame n'y arrive pas en ce début d'exercice. Malgré une victoire inaugurale mais courte contre le Torino (2-1), les Bergamasques ont ensuite partagé les points avec Bologne (0-0) avant de s'incliner contre la Fiorentina (1-2). Mardi pour leur entrée en lice en Ligue des Champions, la Dea a réussi à revenir à 7 minutes de la fin pour empêcher Villarreal de remporter ce match alors que les hommes de Gasperini menaient au score dès la 6eme minute grâce à Remo Freuler. Dans un groupe avec aussi les Young Boys de Berne et Manchester United, les Noir et Bleu vont devoir hausser leur niveau de jeu et retrouver leurs principes de jeu, comme il y a un peu plus d'un an, lors du quart de finale de C1 perdu contre le Paris Saint-Germain où deux buts parisiens à la 90' et 90+3' avaient ruiné les espoirs italiens.
Des investissements réalisés cet été
Ce mercredi, la formation de Gian Piero Gasperini reçoit Sassuolo (20h45, beIN Sport Max 10) et entend valider le succès glané samedi dans le dernier quart d'heure du match et ô combien précieux. Surtout que les dirigeants de la Dea ont consenti à des efforts financiers pour enrichir l'effectif cet été. Malgré les départs de Romero (prêt à la Juve), Ibañez (AS Rome), Barrow (AC Milan), Gollini (Tottenham) et Cornelius (Parme), Bergame a accueilli Demiral en prêt (Juventus), Musso (Parme) pour 20 millions d'euros, Koomeiners (AZ Alkmaar) pour 12 millions d'euros, Zappacosta (Chelsea) pour 9 millions d'euros et Lovato (Hellas Vérone) pour 8 millions d'euros. Grâce à trois troisièmes places de rang en championnat et deux belles épopées en Ligue des champions (quarts et huitièmes), l'Atalanta est parvenue à bousculer la hiérarchie en Serie A face aux équipes habituelles de haut de tableau. Malgré ses moyens limités ou disons en-deçà des grosses écuries, la Dea a réussi à démontrer qu'elle pouvait elle-aussi accueillir des joueurs de qualité et pratiquer du beau jeu basé sur du pressing, une force de frappe singulière et une générosité dans l'effort. Face aux échéances à venir - réception de Sassuolo, déplacement à l'Inter Milan et réception des Young Boys de Berne en Ligue des Champions - Gian Piero Gasperini serait bien inspiré de retrouver ses principes d'antan avec son 3-4-3 pour sortir l'Atalanta du bourbier. Pour l'heure, il devra faire sans Luis Muriel et Hans Hateboer, actuellement blessés.