Maurizio Sarri, bonne ou mauvaise idée à la Lazio ?
La Lazio s'est bien extirpée du pétrin causé par le départ précipité de son entraîneur Simone Inzaghi au début du mois de juin.
L'avenir dira si le choix de Maurizio Sarri pour entraîner la Lazio, était le bon. Mais il serait cruel de jeter la pierre sur les dirigeants du club romain au moment de tirer les conclusions de la saison. Au début du mois de juin, sur le point de prolonger Simone Inzaghi, son entraîneur depuis 2016, celui-ci a finalement décidé de quitter la capitale pour rejoindre la formation championne d'Italie en titre, l'Inter Milan à la place d'Antonio Conte. À la hâte, l'état major de la S.S Lazio a alors fait sonner tous les téléphones à la recherche d'un homme capable de tenir les rênes du dernier 6eme de Serie A. Une petite semaine plus tard, les Biancocelesti annonçaient l'arrivée de Maurizio Sarri, libre depuis son limogeage de la Juventus à l'été 2020 et par ailleurs, ex-entraîneur du Napoli (2015-2018). Pour les deux parties, cela ressemble, sur le papier, à la bonne affaire. Avec l'Italien de 62 ans, la Lazio dispose d'un entraîneur déjà sacré au niveau national (Juventus en 2020) et européen avec la Ligue Europa (Chelsea en 2019) et habilité à tenir un groupe même composé de stars. Pour Maurizio Sarri, un entraîneur au fort caractère, capable de péter les plombs en plein match, l'aventure romaine intervient au bon moment après un an de pause. Présenté officiellement aux supporters le week-end dernier, le technicien a exprimé sa joie d'être de retour sur les pelouses : « Le feeling est bon, je dois remercier ceux qui sont là tous les jours avec moi. La formation, dans cet enthousiasme est très agréable. Je me sens chez moi grâce à l'accueil que me réservent les supporters et le club, et grâce à la volonté du groupe. Tout cela m'a donné beaucoup de joie. J'ai vu les gars s'appliquer et faire de leur mieux. C'est suffisant pour moi en ce moment.»
Reste à savoir maintenant ce que le néo entraîneur va pouvoir apporter à l'équipe. Durant le dernier exercice, la Lazio a alterné le bon et le moins bon en championnat malgré deux périodes fastes en janvier-février (6 victoires de suite) et mars-avril (5 victoires de rang). En Ligue des Champions, les Romains sont sortis du groupe F composé du Borussia Dortmund, du Zenit Saint-Pétersbourg et du Club Bruges sans perdre une rencontre mais ont été éliminés dans la foulée contre le Bayern Munich en perdant les deux matchs. En Coupe d'Italie, les Biancocelesti n'ont pas fait mieux qu'un quart de finale (défaite contre l'Atalanta Bergame). Dans son immuable 4-3-3 et d'après les premiers matchs de préparation de l'équipe, Sarri devrait s'appuyer en grande partie sur Luis Alberto. L'ancien joueur de Liverpool est une pièce centrale de son système. « Il est le joueur rêvé pour ce schéma de jeu, il a des qualités techniques au-dessus du lot, a clamé l'entraîneur après la victoire contre une formation de Serie D (11-0). Avec les arrivées d'Elseid Hysaj (27 ans) libre en provenance de Naples, de Felipe Anderson (28 ans), de la pépite de Majorque Luka Romero (16 ans) ou encore de Verdat Muriqi (26 ans), le technicien italien a les atouts pour faire grandir cette équipe. Si la Lazio parvient en plus à garder Joaquin Correa et peut compter sur Ciro Immobile, elle aura certainement un rôle à jouer à partir du 22 août, date de l'ouverture de la Serie A et de son premier match contre l'équipe d'Empoli, anciennement coachée par un certain Maurizio Sarri.