Des révélations du Daily Mail mettent en cause le club anglais des Saracens et avec leur deuxième ligne international Maro Itoje pour une possible fraude en matière de salary cap, ce plafond fixé à 7 millions de livres (8,14 M€) outre-Manche et qui permet de contrôler la masse salariale. Avec la possibilité, à la différence du Top 14, laissée aux clubs anglais de recruter 2 "marquee players", des joueurs dont le salaire n'est pas pris en compte dans la masse salariale générale. Le quotidien prétend ainsi s'être procuré des documents, selon lesquels Itoje et le propriétaire Nigel Wray, par-delà le contrat qui le lie le joueur aux Sarries, seraient liés aussi à la tête d'une entreprise en tant qu'associés.

C'est dans cet autre cadre que le patron du club de Watford, sacré double champion d'Europe (2016, 2017), organiserait une rémunération qui échappe au salary cap et lui permet de compléter la rémunération des stars de son effectif, tels que l'ouvreur et capitaine du XV de la Rose Owen Farrell, mais aussi les frères Mako et Billy Vunipola, qui figureraient au rang des joueurs impliqués. Au mépris donc de la règle et de l'équité de la Premiership, le championnat anglais. 

Les Saracens ne seraient pas toutefois une exception, à en croire Ryan Walkinshaw, fils de l'ex-propriétaire de Gloucester qui, sur son compte Twitter, accuse et assure que cette pratique serait répandue en Angleterre : "Il n'y a absolument aucun doute que des club dépassent le salary cap, assure-t-il sans détour. Et pour cause, puisque dit-il : Je l'ai entendu de la bouche de plusieurs propriétaires qui l'ont reconnu devant moi." Face à ce qui pourrait être un vaste scandale, Premiership Rugby, qui gère le championnat anglais, pourrait être amené à lancer une large investigation.