Enquête autour du remplacement Machenaud-Dupont
Le XV de France n'y échappera pas. Déjà dans le collimateur des instances internationales suite à un premier remplacement suspect de Uini Atonio par Rabah Slimani lors du match le plus long de l'histoire du Tournoi des 6 Nations, l'an passé, face au pays de Galles (100mn de jeu), l'encadrement des Bleus est à nouveau soumis à une enquête, rapporte BBC Sport. En question, les conditions de la sortie du terrain samedi, face à l'Irlande, du malheureux Antoine Dupont, remplaçant de Maxime Machenaud à la 67e minute de jeu, mais gravement touché au genou et contraint de céder sa place moins de dix minutes plus tard (76e). La sollicitation du protocole commotion (HIA), qui a permis le retour de Machenaud, alors même que les Français avaient effectué la totalité de leurs changements, apparaît dans ces conditions suspects.
En premier lieu aux yeux des Irlandais, et de leur ouvreur Jonathan Sexton qui, non content de "tuer" le match par son drop assassin, s'est empressé de protester auprès de l'arbitre M. Owens. En vain. Sur Twitter, c'est la légende Brian O'Driscoll qui a dénoncé ce remplacement: "Cette décision de protocole commotion ne devrait pas être cachée sous le tapis. Ce n'était rien de moins qu'un scandale." Et pourtant, M. Owens lui-même a déclaré que le médecin officiel en charge de la rencontre, et donc neutre a priori, avait indiqué que le protocole, que le Gallois avait lui-même déclenché, était nécessaire, après avoir réclamé des éclaircissements auprès du 4e arbitre.
"En fonction de ses conclusions, Six Nations rugby Limited considérera les prochains développements au regard de ces incidents", indique un communiqué des organisateurs du Tournoi.
Jacques Brunel avait tenté d'éteindre toute polémique dès la conférence de presse d'après-match en soutenant que la décision n'était pas le fait de son staff: "A chaque fois, c’est la décision du médecin, neutre, qui officie sur le match."
Pour rappel, l'équipe de France, suite au précédent du match face aux Gallois, avait fait l'objet d'un blâme sans "preuves évidentes" que les Bleus avaient tenté de tirer un "bénéfice de cet avantage".