Biarritz : Une réunion décisive en février ?
Le Biarritz Olympique pourrait être amené à mettre la clé sous la porte. En février, une réunion pourrait s'avérer décisive.
Le Biarritz Olympique saura en février. Avec un déficit s'élevant à 2,9 millions d'euros à la clôture des comptes le 30 juin dernier et un chiffre d'affaires en baisse de 24% par rapport à l'exercice précédent, le BO présente une santé financière toujours plus catastrophique depuis que le sponsor historique du club basque Capgemini a abandonné le navire, alors pas encore au bord du naufrage. La saison dernière, peu de temps après que le projet de fusion avec le voisin et ennemi juré Bayonne a été enterré une fois de plus, l'homme d'affaires Louis-Vincent Gave avait déjà évité la banqueroute en sortant in extremis 3 millions d'euros de sa poche. Un chèque qui avait permis au BO, relégué administrativement en Fédérale 1 par la DNACG et qui affichait alors un déficit de 2,4 M€, de rester en Pro D2. Or, cette fois, personne, pas plus Gave que quelqu'un d'autre, ne serait prêt à jouer les sauveurs. Le fond d'investissement Gavekal, propriété de la famille Gave et principal actionnaire du club biarrot, avec plus de 90% du capital, a d'ailleurs déjà annoncé qu'il ne dépenserait pas un euro de plus pour le BO.
Augmentation du capital ou dissolution pour Biarritz
L'actuel cinquième du championnat se trouve donc au bord du gouffre, et peut-être très proche de la fin. Les dirigeants ne s'en sont pas cachés dans un communiqué publié lundi soir sur le site du club. « La question de l’avenir du rugby professionnel à Biarritz est plus que jamais posée », confirme le club, contraint de constater avec regret que « les capitaux propres de l’entreprise sont inférieurs à la moitié du capital social ». En résumé, l'heure est très grave et l'Assemblée générale extraordinaire qui se tiendra en février dernier pourrait livrer un verdict cinglant. A entendre les principaux concernés, l'avenir (la survie ?) du BO se jouera lors de cette réunion couperet. « En conformité avec la loi, ils ont décidé de se réunir en février 2020 lors d’une assemblée générale extraordinaire afin de se prononcer sur la poursuite d’activité ou non du BOP ». Pour que l'augmentation du capital l'emporte sur une éventuelle dissolution, Biarritz en appelle d'ores et déjà aux bonnes âmes. « L'équipe du BOPB espère que toutes les forces vives de la région sauront répondre à l'enjeu de la survie d'un monument du patrimoine local en péril. » Pour que cette entité du rugby français (cinq titres de champion et une Coupe d'Europe à son palmarès), chère à la légende Serge Blanco, ne disparaisse pas.