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Premier League - Haaland appelé à donner un nouveau visage à Manchester City
Sans attendre l'épilogue de la course au titre, Manchester City avait posé un premier jalon important en vue de la saison 2022/2023 avec l'accord trouvé pour recruter la pépite Erling Haaland.
A 21 ans, le Norvégien va quitter Dortmund pour venir combler la place laissée vacante à l'été 2021 par Sergio Agüero et le recrutement manqué de Harry Kane, bloqué par Tottenham, dans l'axe de l'attaque des Sky Blues. Le colosse scandinave (1,94 m) n'a pas grand-chose à voir avec le renard des surfaces argentin, si ce n'est un sens du but très aiguisé, comme le prouvent ses 86 buts en 89 matches en jaune et noir. Son profil va nécessiter des efforts de sa part pour s'intégrer au jeu extrêmement sophistiqué de City et il ne serait donc pas surprenant que le mariage mette du temps à porter ses fruits. Mais à 21 ans, avec la marge de progression qu'il a et un mentor comme Pep Guardiola pour le guider, l'optimisme est de mise. Haaland n'est, par exemple, pas un joueur qui participe énormément à la construction des attaques, contrairement à Kane.
Haaland, pas un joueur providentiel
Si Dortmund était aussi une équipe de possession (56% en moyenne cette saison), et l'équipe la plus lente de Bundesliga pour remonter le ballon, City prend encore beaucoup plus son temps et Haaland n'aura pas souvent l'occasion d'effectuer des courses dévastatrices dans le dos de la défense. D'une part parce que Guardiola n'a aucune envie de voir le rythme du match s'accélérer, et surtout parce que, en Premier League, aucune équipe ne laissera à Haaland la moitié de l'espace qu'il avait pour se lancer en Bundesliga. Dans une équipe qui a joué - et très bien - pendant presque deux saisons sans véritable neuf, et qui a en permanence six ou sept joueurs sur le terrain capables de se retrouver en position de marquer, il n'arrivera pas comme un joueur providentiel.
Même Agüero, qui était pourtant un attaquant confirmé et déjà un héros à City pour avoir inscrit, il y a dix ans, dans le temps additionnel de la dernière journée, le but du premier titre de champion des Citizens depuis 1968, avait dû se plier aux demandes très spécifiques de Pep. "Marquer cinq buts en deux matches, c'est une bonne statistique (...) Mais il doit nous aider dans la première vague de pressing, courir beaucoup et nous aider avec ses déplacements. On ne peut pas être brillant puis disparaître dès qu'on n'a plus le ballon", avait pesté le Catalan au sujet de l'Argentin au début de la saison 2016/2017.
Une courbe d'apprentissage comme Grealish
Il faudra aussi se rappeler, la saison prochaine, que le palier à franchir pour évoluer en Premier League en provenance de la Bundesliga est très important. Christian Pulisic, Timo Werner et, dans une moindre mesure, Kai Havertz n'ont pas eu le rendement espéré à Chelsea, pas plus que Jadon Sancho à Manchester United cette saison, et deux de ces quatre joueurs venaient précisément de Dortmund. La trajectoire d'un Jack Grealish, recrue-vedette de l'été dernier pour 120 millions d'euros, et qui commence seulement à donner sa pleine mesure après des semaines de frustration, est une courbe d'apprentissage qui préfigure probablement celle que connaîtra Haaland.
Par ailleurs, même si Guardiola a confié qu'il ne pensait "pas qu'il se passera grand-chose" cet été en termes de transfert à City, il y a pourtant des besoins de recrutement criants. Le départ de Fernandinho, celui, très probable, de Gabriel Jesus, ceux, possibles, de Raheem Sterling ou Ilkay Gündogan, sans oublier les ennuis judiciaires extrêmement sérieux auxquels fait face Benjamin Mendy, accusé de viol, ne pourront rester sans compensation.