David Luiz a les oreilles qui sifflent
David Luiz, fraîchement prolongé à Arsenal, sera-t-il titulaire mercredi face à Norwich (32eme journée de Premier League) ?
Il l'a voulu, son transfert à Arsenal. Si fort que David Luiz en est allé au bras de fer avec Chelsea l'été dernier, refusant de s'entraîner pour forcer son transfert vers les Gunners pour un peu moins de neuf millions d'euros. A-t-il laissé toute son énergie dans cet épisode ? Sa prestation catastrophique, il y a deux semaines à Manchester City (3-0), avec une boulette, un penalty provoqué et un carton rouge - son quatrième de la saison - en seulement 25 minutes de jeu, a été le pire révélateur de son année. Et pourtant, dans la foulée, Arsenal a... prolongé son contrat jusqu'en 2021, le défenseur brésilien acceptant une forte baisse de salaire (selon le Telegraph).
Son coach Mikel Arteta est monté au front directement après ce fameux match à City : « C'est un homme, un leader. J'étais sûr qu'il allait prendre la parole devant tout le monde, c'est ce que j'aime chez lui. On doit être justes envers lui. Je le défends corps et âme, je crois en lui. Il a montré beaucoup de choses, sa carrière parle d'elle-même. » Qu'a dit David Luiz (sur Sky Sports) ? « Ce match, c'est uniquement ma faute. J'aurais déjà dû prolonger lors des deux derniers mois. » Depuis, Arteta l'a fait rejouer lors de la dernière victoire à Sheffield en FA Cup (1-2), assurant que son statut initial de remplaçant contre Manchester City était simplement destiné à le ménager.
Le club se porte donc au soutien de l'ancien Parisien qui, à 33 ans, a eu droit à beaucoup moins de mansuétude de la part de Jamie Carragher, qui pensait qu'il ne rejouerait plus jamais sous le maillot d'Arsenal, puis surtout d'une ancienne légende des Gunners, Robin van Persie (pour BT Sport) : « A 24 ou 25 ans, il serait potentiellement de classe mondiale. Mais non. Il est confiant, il peut faire des passes et dribbler, il peut défendre aussi, mais il faut juste trop d'erreurs bêtes. Si je jouais face à lui, j'irais le chercher physiquement pour me déplacer autour de lui et le titiller un peu, car il est vulnérable. Il doit se concentrer sur son travail, après seulement il peut dribbler ou faire de belles passes... » Le tranquille chevelu est-il réellement insubmersible à la pression ? C'est le moment de le prouver.