Bernardo Silva, de Jardim à Guardiola...
Pep Guardiola a peut-être trouvé en Bernardo Silva son joueur ultime à Manchester City, qui accueille Burnley lundi (30eme journée de Premier League).
Bernardo Silva marche à l'affectif. Quand il débarque à Monaco en 2014, il n'a que 19 ans et vient de se faire rejeter du Benfica de son coeur par Jorge Jesus, qui ne croit pas en lui. « Je ne savais pas si j'étais assez bon pour jouer en Ligue des Champions, dans une équipe qui se battait pour des trophées, se souvient le Portugais pour AS. Monaco a été fantastique pour moi, ma première saison était une expérience incroyable. » Pour Bernardo Silva, la chance résidait dans un contexte global, très portugais d'abord : « Ricardo Carvalho et Joao Moutinho m'ont beaucoup aidé au départ. »
Au Community Shield 2018, remporté par City face à Chelsea (2-0), Pep Guardiola parle de « chef-d'oeuvre » pour qualifier la prestation de Bernardo Silva. L'an dernier, au mois d'avril, il insiste : « C'est le meilleur, sa saison est vraiment incroyable. En seconde période, il a rivalisé avec Paul Pogba et tous les autres en tant que milieu défensif ! Mais ce n'est pas seulement ce match et son but... C'est un joueur de classe mondiale, tous ses matchs sont des chefs-d'oeuvre. Il est joyeux et tellement intelligent, il a une éthique de travail, il se bat. C'est un des meilleurs joueurs d'Europe. » « Pep Guardiola est différent, j'ai eu besoin de temps pour m'adapter et comprendre ce qu'il voulait, reprend l'intéressé pour AS. Et j'apprends tellement, chaque jour... En venant à City, j'ai pris la meilleure décision de ma vie. »
Milieu droit quasiment exclusif à Monaco, il rayonne désormais aussi dans l'axe et a donc assimilé toutes les dimensions du football moderne. Au-delà des statistiques, pas si impressionnantes mais diablement bien réparties (voir plus bas). « Il a vraiment beaucoup progressé, remarque à son tour Nuno Gomes, l'ancien attaquant portugais. Avec cette confiance, il joue naturellement et il a beaucoup de talent. Il s'est aussi amélioré défensivement, on voit comme il repousse l'adversaire et la manière dont il redescend. » Paulo Futre, lui, voit encore plus loin : « Il va continuer à évoluer, et dans deux ou trois ans, quand Lionel Messi et Cristiano Ronaldo arrêteront, il sera la prochaine superstar. » Si le coach suit...