Arsenal : Guendouzi-Arteta, c’est réglé ?
Titularisé seulement à deux reprises en Premier League par l’entraîneur espagnol, le jeune milieu de terrain français d’Arsenal a pu, comme ses coéquipiers, apprendre à mieux le connaître.
"Un très gros potentiel". Lorsqu’il avait retenu pour la première fois Matteo Guendouzi en équipe de France, suite au forfait de Paul Pogba en septembre dernier, Didier Deschamps s’était montré dithyrambique à l’évocation de ce "milieu moderne, box to box comme ils disent là-bas (en Angleterre, ndlr), avec beaucoup de volume et de qualité technique aussi". Et si le jeune milieu de terrain d’Arsenal, qui fête son 21eme anniversaire ce 14 avril, n’était pas entré en jeu, que ce soit contre l’Albanie ou Andorre, le sélectionneur tricolore l’avait de nouveau appelé deux mois plus tard, en remplacement de Blaise Matuidi, pour les rencontres face à la Moldavie et l’Albanie.
Là encore, il n’avait pas joué, et attend donc toujours sa première cape. Mais cela ne devrait sans doute plus tarder. Sylvain Ripoll, qui l’a lancé en Ligue 1 en octobre 2016 à Lorient avant de le diriger à nouveau avec les Espoirs, a en tout cas rapidement senti "qu’il était fait pour le très haut niveau", même s’il n’avait pas prédit qu’il découvrirait les A si rapidement. "Je ne l’aurais sans doute pas anticipé aussi vite", avoue-t-il à Ouest France. Avant de vanter les qualités de ce compétiteur-né, à la personnalité "atypique. Il dégage beaucoup d’enthousiasme, d’énergie". Et dont il loue "la capacité à être très actif à la récupération et son aisance à faire voyager le ballon, à installer le jeu collectif de l’équipe."
Un seul but, en Ligue Europa
Autant d’atouts qui n’ont pas tardé à séduire outre-Manche, où ce Francilien passé par les équipes de jeunes du PSG s’est rapidement fait une place au sein de l’équipe alors entraînée par Unai Emery. Il a d’abord continué sur sa lancée lors de sa deuxième année chez les Gunners (17 titularisations en Premier League contre 23 la saison dernière). Avant que le remplacement d’Emery par Arteta ne change quelque peu la donne pour un jeune joueur dont la progression passe notamment par l’amélioration de "son ratio de buts inscrits", souligne Ripoll :"Il doit apprendre à être plus décisif dans les trente derniers mètres". Auteur de son unique réalisation avec le club londonien en octobre 2018 sur la pelouse de Qarabag, d’une frappe croisée à l’entrée de la surface sur laquelle le gardien adverse n’était pas exempt de tout reproche, il attend toujours d’ouvrir son compteur en Premier League.
Et il n’a pas eu l’occasion de le faire lors des trois dernières rencontres de championnat, où il n’aura joué qu’une dizaine de minutes, contre Everton, après avoir été écarté à Newcastle, à la mi-février. La conséquence, à en croire la presse anglaise, d’un accrochage à l’entraînement avec son entraîneur Mikel Arteta, qui ne l’a titularisé qu’à deux reprises en Premier League depuis son arrivée fin décembre. Le technicien espagnol, qui confirmait il y a trois semaines être "complètement guéri" après avoir contracté le Covid-19, a pu depuis s’entretenir avec le jeune Français et ses coéquipiers. "Je parle aux joueurs individuellement, parfois en petits groupes ou avec toute l’équipe. Je ne suis là que depuis trois mois et c’est utile, parce que ça aide à mieux se connaître, a-t-il déclaré à la BBC. Je veux renforcer notre relation, m’assurer qu’on est sur la bonne voie et que tout le monde comprenne ce que j’ai essayé de faire depuis mon arrivée." De quoi mettre les choses à plat ?