NBA : Quel genre d’entraîneur est Tim Duncan ?
Devenu l’un des adjoints de Gregg Popovich l’été dernier, Tim Duncan a effectué ses débuts comme coach principal début mars. L’occasion de découvrir comment le légendaire habite ce nouvea
Il a été à bonne école. Après avoir effectué ses grands débuts d’entraîneur principal le 3 mars dernier lors de la victoire 104-103 des Spurs à Charlotte, Tim Duncan, qui suppléait un Gregg Popovich excusé pour raisons personnelles, a délivré une réponse que n’aurait pas reniée son illustre coach. "Vous voulez parler du match ou vous voulez faire des interviews pour autre chose ?", a-t-il ainsi retorqué lorsqu’on lui a demandé à l’issue de la rencontre pourquoi il était sorti de sa retraite pour devenir l’assistant de « Pop ».
Ce dernier, questionné sur l’arrivée de son ancien pivot à ses côtés sur le banc l’été dernier, ne s’était pas montré beaucoup plus loquace sur le nouveau rôle de Duncan. Et réservé à des journalistes hilares une tirade, à peine ironique, dont il a le secret. "Tim Duncan ne connaît rien au coaching. Je ne sais même pas pourquoi je l’ai embauché. Il m’a permis d’avoir un salaire pendant 19 ans donc j’étais un peu obligé de lui rendre ce qu’il m’a donné", lâchait ainsi Popovich lors de la préparation de la Coupe du monde avec Team USA.
"Tout le monde l'écoute"
Heureusement, on peut compter sur Patty Mills pour décrire quel genre d’entraîneur est devenu son vieux complice. Qu’a donc pensé le meneur australien des débuts de « Coach Duncan » à Charlotte ? "Il n’a rien fait du tout… C’est nous qui étions sur le parquet", lançait-il, avant de reprendre son sérieux : "Il a, évidemment, cette présence. Tout le monde l’écoute, il est très calme quelle que soit la situation, et très constructif. C’était bien de voir tout le monde intégrer tout ce qu’il a dit. Et j’ai vu beaucoup de similitudes entre sa manière de jouer et sa manière d’entraîner. Il est très réfléchi et très calé, et toujours prompt à répondre aux questions. Quand les gars lui demandaient quelque chose, il leur faisait des retours constructifs, pour qu’ils retournent faire le boulot."
Car sous ses airs placides, voire timides, Duncan est un redoutable compétiteur. Qui avait su mener ses troupes, d’abord mal embarquées, à la victoire ce soir-là. Et on ne devient pas deux fois MVP, cinq fois champion NBA et trois fois MVP des Finales par hasard… Sous l’égide de Popovich, il va en tout cas pouvoir continuer à grandir dans ce nouveau rôle auquel il ne semblait pourtant pas destiné.