NBA : Phoenix, pas un finaliste au rabais
De retour en finale NBA 28 ans après, les Suns, opposés aux Bucks à partir de mardi soir, s’agacent des commentaires sur leur parcours, après avoir bénéficié des blessures de leurs adversaires.
Cette petite musique commence à les agacer. Alors qu’ils effectuent leur retour en finale NBA pour la première fois depuis 1993, les Suns, qui ont fini avec le deuxième meilleur bilan de la saison régulière, sont presque taxés de finaliste au rabais. Et ce car ils ont bénéficié de circonstances favorables pour y parvenir. Au premier tour, ils étaient menés 2-1 par les Lakers, des champions en titre qui ont perdu Anthony Davis et ont ensuite cédé les trois matchs suivants (4-2). Au deuxième tour, ce sont des Nuggets privés de Jamal Murray qui n’ont pas pu résister (4-0), et, en finale de conférence, les Clippers, sans Kawhi Leonard, se sont logiquement inclinés (4-2). Et ils affrontent maintenant des Bucks qui ont éliminé les Hawks sans Giannis Antetokounmpo, toujours incertain…
"On n’est pas là pour se justifier"
Et même si la franchise de Phoenix a elle-même rencontré des pépins physiques, comme la blessure à l’épaule de Chris Paul, qui a ensuite été testé positif au Covid-19, et celle au nez de Devin Booker, cela n’empêche donc pas les critiques, auxquelles a répondu ce dernier lundi en conférence de presse. "On n’est pas là pour se justifier de ce qu’on a fait à tous les autres", a lâché un Booker passablement agacé, qui n’a pas cité les noms des joueurs qu’ils ont éliminés, et qui, eux, étaient bien présents, de LeBron James à Paul George en passant par le MVP de la saison, Nikola Jokic.
Paul et la "malchance"
Si son jeune coéquipier dispute ses premiers play-offs, Chris Paul les connaît lui par cœur, même s’il va jouer, à 36 ans, sa première finale. Egalement interrogé sur les blessures, puisque neuf All-Stars auront au moins raté un match sur blessure durant ces play-offs, il a un avis qui diffère un peu. Notamment parce qu’il est président du syndicat des joueurs, et qu’il a entendu les plaintes de certains, LeBron James en tête, mécontents de devoir débuter la saison 71 jours après la dernière finale. "Les blessures, c’est toujours de la malchance. Et c’est évidemment quelque chose qu’on déteste. Mais comme quand on est allé jouer dans la bulle (du Disney World d’Orlando, ndlr), tout a été discuté en amont, comme l’état physique des joueurs. Mais tout peut se discuter, et ça va rester comme ça", a répondu « CP3 ». Qui, comme son entraîneur Monty Williams et ses coéquipiers, se satisferait évidemment d’un titre, quelles que soient les circonstances, et même face une équipe de Milwaukee privée de son « Greek Freak »…