NBA : Le Jazz, ça tient toujours !
Moins souveraine ces derniers temps, Utah demeure la meilleure équipe de la Ligue. La franchise de Rudy Gobert et Donovan Mitchell peut-elle maintenir ce rythme en Playoffs ?
L’effet de surprise ne fonctionne plus et pourtant, après 55 matchs de saison régulière, les observateurs peuvent être encore étonnés de voir le Jazz au somment de la NBA. Ce que certains imaginaient comme un feu de paille est au contraire un incendie dévastateur et à quelques encablures des Playoffs, un constat s’impose : le Jazz est l’un des favoris pour le titre. Le favori ultime ? Oui, peut-être bien !
Une équipe ultra-complète
Difficile de trouver des points faibles dans la formation de Salt Lake City. Quin Snyder et les dirigeants ont assemblé un groupe extrêmement homogène. L’élimination crève-cœur de la saison dernière contre Denver (4-3 après avoir mené 1-3 au premier tour) a stimulé la franchise. Plutôt que de changer des pièces de l’effectif, les têtes pensantes de Utah ont au contraire gardé confiance en leurs hommes et le résultat est au-delà des espérances. Leader de la Conférence Ouest (41v - 14d), Utah est pour le moment la 3ème attaque et la 3ème défense du championnat, mais aussi la 3ème équipe la plus adroite à 3-pts, la meilleure équipe au rebond et présente le meilleur bilan à domicile (25-3). Difficile de faire plus complet non ?
En tête de l’Ouest, et après ?
Si Phoenix (40v - 15d) est désormais dans les échappements de Utah au classement, l’équipe de Rudy Gobert et Donovan Mitchell conserve de sérieux arguments pour garder sa première place au classement. Avec son duo All-Star, la franchise parvient à garder un très bon rythme et son calendrier jusqu’à la fin de la saison régulière s’avère assez abordable (Timberwolves X2, Kings X2, Rockets X2, Thunder, Raptors). Et en Playoffs alors ? Dans un exercice difficile à analyser entre blessures et Covid-19, force est de constater qu’une opportunité en or se présente pour les Mormons. Denver a perdu Jamal Murray en même temps que ses ambitions de titre, les Lakers piétinent en attendant les retours de LeBron James et Anthony Davis, les Suns n’ont aucune expérience en post-season et les Clippers demeurent une énigme pour la majorité des analystes. Au contraire, le Jazz, sûr de sa force collective, a semble-t-il tiré les enseignements de ses déceptions passées.
Des Playoffs pour régler le doute
On l'a dit, le noyau dur de l’effectif n’a pas bougé l’été dernier et auteur de Gobert et Mitchell, Mike Conley, Bojan Bodganovic, Joe Ingles, Royce O’Neale et Derrick Favors partagent un vécu commun très important. Agrémenté de Jordan Clarkson, le groupe dirigé par Quin Snyder se présente maintenant débarrassé de tout complexe d’infériorité et attend les Playoffs de pied ferme pour frapper un grand coup. Et comme c’est assez rare en semaine pour être signalé, le Jazz défie ce soir en prime time les Pacers (21h - beIN SPORTS 1). L’occasion de jauger un peu plus de la surpuissance de ce Jazz que rien ne paraît en mesure de freiner.