NBA : Le Heat est-il maintenant un candidat au titre ?
Solidement accroché à la 4ème place de l’Est (34v - 16d), Miami apparaît comme l’un des grands gagnants de la « trade deadline ». Alors, les Floridiens peuvent-ils viser le titre dès cette année ?
Oui car Butler est un taulier
Avec Jimmy Butler en chef de file, la franchise de Pat Riley s’avance avec de la confiance plein les bagages. Leader naturel et compétiteur acharné, l’arrière a trouvé en Floride l’endroit parfait pour s’exprimer. Capable de coups d’éclat comme récemment face à son ancienne équipe des Sixers, le natif de Houston a surtout posé les bases cette saison d’un avenir radieux du côté de South Beach. Avec lui, la formation floridienne sait qu’elle dispose d’un patron capable du meilleur dans chaque situation. Et ce ne sera pas de trop lorsqu’il faudra défier, au hasard, les Bucks de Giannis Antetokounmpo.
Oui car le banc est impressionnant
En récupérant Andre Iguodala et Jae Crowder (plus Solomon Hill), Miami s’est concocté une « second unit » du tonnerre. Parfaite pour défendre le fer, celle-ci aura fier allure avec Goran Dragic et Tyler Herro en détonateur offensif. Sur de courtes séquences, Iguodala pourrait se révéler très précieux pour défendre sur les meilleurs extérieurs adverses. Quant à Crowder, sa facilité à s’intégrer dans un collectif dans un rôle de « 3 & D » n’est plus à démontrer. 7e attaque de la Ligue, le Heat voulait du renfort pour combler ses lacunes défensives (14ème défense). C’est chose faite.
Oui car Erik Spoelstra est un coach d’exception
Champion à deux reprise (2012, 2013) avec le Heat, l’entraîneur de 49 ans connait la recette pour enlever le trophée Larry O’Brien. Longtemps sous-estimé, Spoelstra est désormais établi comme l’un des meilleurs tacticiens de la NBA et sa direction lui a donné les atouts lors de cette « trade deadline » pour passer un nouveau cap avec son groupe.
Non car l’équipe manque d’expérience
Avec tout juste 24 ans de moyenne d’âge (sans compter le vétéran Udonis Haslem), Miami possède un groupe assez jeune. Seuls trois joueurs sont trentenaires et parmi les titulaires, Bam Adebayo (sophomore), Duncan Robinson (sophomore) et Kendrick Nunn (rookie) n’en sont qu’au tout début de leur carrière professionnel. Le vécu du groupe est aussi très faible comparé aux autres puissances de l’Est, notamment les Bucks et les Raptors. Cela se ressent sur la régularité de la franchise, parfois sur courant-alternatif d’un match à l’autre.
Non car le Heat vise 2021
Cette saison, même après un recrutement brillant, Miami n’est qu’un outsider de plus derrière une franchise de Milwaukee qui paraît intouchable à l’Est. La saison en cours doit servir de bases à la saison prochaine et surtout la suivante, puisque la free agency 2021 sera un cru exceptionnel : Giannis Antetokounmpo, Kawhi Leonard et Paul George seront les grandes têtes d’affiche de cet été futur. Mais la liste ne s’arrête pas là puisque Rudy Gobert, LeBron James, Anthony Davis ou Jrue Holiday pourront aussi changer d’air. Une pléiade de stars à même de faire basculer Miami dans une nouvelle dimension : celle d’un favori au titre.