NBA [J-9] Les Bulls commencent à voir rouge
Après une triste saison, les Bulls aborde la nouvelle avec un effectif mieux construit et l'espoir de se mêler à la course aux Playoffs autour du duo composé par Lauri Markkanen et Zach LaVine.
Car le duo Markkanen-LaVine devrait exploser
Qui sera le prochain « franchise player » des Bulls ? Cette saison pourrait nous permettre d’enfin répondre à cette question. Reconduit cette saison, Jim Boylen ne devrait pas s’en plaindre car, avec Lauri Markkanen (voir plus bas) et Zach LaVine, il dispose de deux armes offensives extrêmement dangereuses, à défaut d’être irréprochable défensivement pour le second cité. En l’absence de Markkanen, qui a manqué 30 rencontres, LaVine avait assuré le relais au scoring avec 23,7 points, son record en carrière en 5 saisons (à 46,7% au tir et 37,4% à 3-points). Blessé en fin d’exercice, l’arrière de 24 ans a beaucoup travaillé cet été pour être un meilleur créateur balle en main. Avec comme objectif de limiter les pertes de balle (3,4 par match l’an passé) et de jouer enfin 82 matchs comme lors de sa saison sophomore. Si lui et le Finlandais restent en forme cette saison, les défenses adverses peuvent commencer à trembler…
Car les Bulls ont désormais deux beaux cinq
L’été a été réussi du côté de l’Illinois. Seul départ majeur, celui de Robin Lopez, en perte de vitesse. En échange, pas du lourd au poste de pivot mais un Luke Kornet qui peut rendre des services, notamment en termes de spacing. Mais deux recrues vont particulièrement faire du bien aux jeunes Bulls. Après avoir réalisé une belle fin de saison aux Wizards en l’absence de John Wall et porté sa sélection tchèque lors de la Coupe du Monde, Tomas Satoransky devrait poursuivre sur sa lancée. Kris Dunn pourrait vite perdre sa place de titulaire à la mène même si « Sato » est capable de jouer 1, 2 voire 3. C’est en tout cas le souhait de Boylen qui souhaite donner les clés du jeu à plusieurs de ses joueurs. Autre belle recrue pour faire souffler Markkanen : Thaddeus Young qui reste sur une belle saison à 12,6 points et 1,5 interception avec les Pacers. A l’aile, Otto Porter Jr. partira comme titulaire indiscutable et devra faire honneur à son énorme contrat négocié lorsqu’il évoluait avec Washington (26 millions de dollars). De quoi permettre à Chicago de dépasser facilement ses 22 succès de l’an passé.
Car Coby White a de la dynamite dans les jambes
Avec leur 7ème choix, les Bulls ont opté pour un joueur frissons lors de la dernière Draft : Coby White. A l’inverse de certains de ses petits copains du Top 10, ce meneur explosif ne sera pas dans le cinq de départ dès cette saison. La faute à la présence de Satoransky et Dunn devant lui. Jim Boylen ne semble d’ailleurs pas friand de mettre directement ses rookies dans le grand bain mais White aura forcément l’occasion de montrer ses qualités rapidement. A lui de rapidement régler la mire, ce qui n’était pas le cas lors de la Summer League ou lors du premier match de pré-saison (3/10 au tir en 25 minutes) mais cette boule d’énergie devrait réserver quelques beaux highlights sur ses pénétrations aux fans de l’United Center…
Wendell Carter Jr. en a-t-il fini avec ses blessures ?
Une grande partie de la saison des Bulls repose sur lui. Car si les Taureaux pourraient jouer « small ball » avec Markkanen et Young à l’intérieur, Wendell Carter Jr. est l’unique pivot du roster digne d’une place de titulaire en NBA. Mais sa première saison, comme quelques rookies du côté de Philadelphie (cf Joel Embiid ou Ben Simmons), a été marquée par un abonnement à l’infirmerie. Pourtant, avant de se blesser gravement au pouce gauche en janvier, l’ancien pensionnaire de Duke avait montré de très belles choses dans la raquette, notamment sur le plan défensif, avec 10,3 points, 7 rebond et 1,3 contre en 25,2 minutes de jeu. L’intérieur de 20 ans a pris de la masse musculaire cet été et a promis d’être plus agressif en attaque, alors que son nombre de fautes par match (3,5) devra vite baisser, sous peine d’avoir un temps de jeu réduit. Mais tout cela sera possible si le physique est au rendez-vous, lui qui a accumulé les petits bobos tout l’été…
Et si Lauri Markkanen explosait cette saison ? Après un exercice tronqué par une blessure à une épaule qui lui a fait manquer les 10 premières semaines de compétition, le Finlandais a frôlé le double-double en moyenne. Son potentiel est énorme et son plafond encore inconnu, d’autant plus qu’il a affiché un petit côté « nasty » qu’on ne lui soupçonnait pas. Prototype de l’intérieur moderne, capable de très bien shooter à longue distance (2,3 3-points inscrits en moyenne par match à 36,1%), le n°24 a été le seul avec les deux All-Stars Nikola Vucevic et Karl-Anthony Towns à combiner au moins 18 points, 9 rebonds et plus de 36% de loin.
Si le potentiel offensif est indéniable, c’est en défense que l’ancien d’Arizona doit travailler pour devenir un ailier fort d’élite : « Je veux qu’il progresse défensivement, a insisté Jim Boylen. Le poste 4 dans la Ligue est désormais sur les ailes donc il faut pouvoir défendre. Je lui en parle chaque jour. Je lui demande quel joueur il va prendre. Je suis confiant : il va défendre. Je sais qu’il va bosser. » Le 3ème année va aussi parfois jouer pivot, ce qui va lui offrir des « mismatchs » intéressants face à des postes 5 moins agiles que lui, même s’il risque de se faire un peu bouger au poste en défense.
Meneurs : Kris Dunn, Tomas Satoransky, Coby White, Ryan Arcidiacono
Arrières : Zach LaVine, Denzel Valentine, Adam Mokoka
Ailiers : Otto Porter Jr., Chandler Hutchison
Ailiers forts : Lauri Markkanen, Thaddeus Young
Pivots : Wendell Carter Jr., Luke Kornet, Daniel Gafford, Cristiano Felicio
10ème de la Conférence Est
L’objectif Playoffs semble un brin osé dès cette saison pour cette équipe qui a un énorme potentiel avec Markkanen, LaVine et Carter Jr. voire White. En effet, un doute subsiste quant à la capacité du coach Boylen à faire des Bulls une équipe capable se mêler longtemps à la course au Top 8…