NBA [J-7] Orlando, la magie n’est jamais finie
Après leur belle 7ème place de l’an passé, Evan Fournier et Orlando repartent avec quasiment le même groupe. Avec le Top 5 comme objectif !
Car le groupe va continuer de grandir
L’été a été d’un calme olympien au pays de Disney. Les dirigeants d’Orlando ont en effet décidé de laisser leur portable de côté lors de la free agency. Ainsi, seuls Al-Farouq Aminu, toujours très utile en sortie de banc, et le rookie Chuma Okeke ont rejoint les rangs du Magic. Ce dernier ne sera pourtant pas dans la rotation puisque l’ancien ailier d’Auburn va se remettre de sa rupture des ligaments croisés toute la saison. C’est donc avec un groupe quasiment inchangé que Steve Clifford aborde sa 2ème saison sur le banc. Avec un objectif de taille : réussir à reproduire les exploits consécutifs de fin de saison qui ont permis au Magic de retourner enfin en Playoffs. La défense avait impressionné les observateurs. Avec Aaron Gordon, Jonathan Isaac, Khem Birch ou encore Al-Farouq Aminu, Orlando possède en tout cas les joueurs pour poursuivre sur cette lancée.
Car le All-Star de la bande est resté en Floride
Il y a tout juste un an, la perspective de voir Nikola Vucevic rempiler avec Orlando semblait très incertaine. Mais les voies du basket sont bien impénétrables et le pivot monténégrin vient de réaliser la saison de sa vie (20,8 points, 12 rebonds et 3,8 passes en 31,4 minutes), permettant à sa franchise de terminer dans le Top 8. Résultat : pas de départ ni lors de la « trade deadline » ni cet été et une prolongation de 100 M$ sur quatre ans ! Et pas question pour lui de se reposer sur ses lauriers : Steve Clifford attend désormais de lui qu’il soit plus précis de loin après ses 36,4 % de l’an dernier. Avec Mo Bamba en « back-up », qui a un profil plus défensif mais qui est aussi capable de dégainer derrière l’arc, la franchise floridienne possède un duo très complémentaire.
Car Evan Fournier a annoncé viser le Top 5
« Je sens qu’Orlando va faire un vrai bond. Je pense qu’on va bien commencer la saison car, il y aura, pour la première fois depuis que je suis à Orlando, de la continuité : le même groupe, le même coach, le même GM, le même président. C’est du jamais-vu pour moi dans ma carrière. On a un bon groupe, on est très bien coaché. On peut décrocher le Top 5 à l’Est, je le pense vraiment. » De passage sur le plateau de NBA Extra après sa belle Coupe du Monde, Evan Fournier a plus qu’apprécié la stabilité de sa franchise et l’apport de Clifford au niveau de la discipline. « J’ai envie de faire un step cette saison, a-t-il également ajouté. J’ai fait une bonne saison mais j’étais en-dedans au niveau de mon adresse (ndlr : 43,8% dont 34% à 3-points). Je me suis bien rattrapé sur ce Championnat du Monde et j’espère pouvoir continuer ça sur toute ma saison. »
Fultz peut-il vraiment concurrencer Augustin ?
La grande question de la saison passée concernait la capacité de D.J. Augustin à être un meneur titulaire crédible en NBA. Celui qui fêtera bientôt ses 32 ans a répondu à cette question de façon cinglante en réalisant sa meilleure saison au niveau du scoring (11,7 points), avec 5,3 passes en 28 minutes en moyenne. Sans faire de fioriture, il a contribué à la belle saison de son équipe et sera en « contract year » cette saison, ce qui lui donnera le brin de motivation supplémentaire dans l’optique de signer un nouveau bail intéressant dans quelques mois.
Si Michael Carter-Williams ne devrait pas menacer son statut de titulaire, Markelle Fultz a le potentiel pour le faire. L’une des plus grandes énigmes de la Ligue devra pour cela véritablement lancer sa carrière en Floride. Alors qu’il n’a plus joué en compétition depuis la mi-novembre, le n°1 de la Draft 2017 est remis de son étrange blessure à une épaule et a changé la mécanique de son « shoot » ces derniers mois. Suffisant pour enfin montrer son talent en NBA après deux premières années chaotiques ? Alors que sa direction a déjà levé son option pour la saison 2020-21, Fultz n’aura pas de meilleure occasion !
Si vous ne savez pas encore qui est Jonathan Isaac, les ailiers adverses eux le connaissent déjà très bien. Devenu déjà un défenseur élite après deux saisons, dont la première gâchée par des blessures (27 matchs disputés), le choix n°6 de la Draft 2017 est pressenti pour exploser et réaliser une « breakout season » par les observateurs. Protecteur d’arceau hors pair et bon contreur, ce poste 3-4 va débuter la saison sur l’aile et former un duo complémentaire avec Aaron Gordon. Sa fin de saison passée a permis d’apercevoir ses progrès en attaque avec notamment un joli 38,2% à longue distance enregistré après le All-Star Break.
Et c’est loin d’être fini : « Jonathan Isaac a réussi un été incroyable, s’est réjoui Steve Clifford. Il est à la salle de musculation tout le temps et, quand il n’y est pas, il est sur le terrain. Il a l’air en forme physiquement et a travaillé très dur avec les assistants-coachs sur son adresse, la distance à laquelle il peut tirer, sa mécanique, son jeu en iso, au poste, sa création de tir… L’année dernière il a beaucoup progressé tout au long de la saison. C’est une des raisons principales pour laquelle notre équipe s’est autant améliorée. » La confiance de son coach déjà acquise, Isaac va désormais s’atteler à devenir une menace offensive : Fournier et Vucevic, qui pourront ainsi avoir plus d’espaces des tirs moins contestés, ne demandent que ça !
Meneurs : D.J. Augustin, Markelle Fultz, Michael Carter-Williams
Arrières : Evan Fournier, Terrence Ross, Melvin Frazier
Ailiers : Jonathan Isaac, Wesley Iwundu
Ailiers forts : Aaron Gordon, Al-Farouq Aminu, Chuma Okeke
Pivots : Nikola Vucevic, Mo Bamba, Khem Birch
8ème de la Conférence Est
Certes, on est loin du Top 5 rêvé par Evan Fournier, mais Orlando a fait le pari de la stabilité et sera certainement très heureux de vivre une deuxième saison de suite en « post-season ». Avant de pourquoi pas résister plus qu’il y a quelques mois au 1er tour des Playoffs avec un 1-4 concédé face aux Raptors.
Le best of du Magic en 2018-19 :