NBA : Houston, la fin d’une époque
Le départ quasi-acté du duo James Harden - Russell Westbrook marque la fin d’une ère chez les Rockets.
Fred VanVleet, Serge Ibaka, Goran Dragic, Montrezl Harrell : tous les noms ronflants disponibles sur le marché des transferts devraient vite être éclipsés par le duo star de Houston : James Harden et Russell Westbrook. Aussi soudaines qu’inattendues, les velléités de départ des deux joueurs ont provoqué un véritable séisme dans le monde de la NBA. Deux ex-MVP qui demandent à quelques jours d’intervalle leur transfert, ce n’est pas commun, et c’est Houston qui pourrait en faire les frais.
Eliminés sans coup férir par les Lakers en demi-finale de Conférence (4-1), les Rockets et leur ultra small ball ont montré des limites visiblement impossible à dépasser. Le départ de Daryl Morey, suivi de celui de Mike D’Antoni traduisait déjà, à demi-mots, la fin d’un cycle chez les Fusées. Celui de James Harden, s’il se concrétise, mettra un terme à une période faste mais frustrante pour les Rockets.
Un bourreau nommé Golden State
Qualifiée en Playoffs sans discontinuer depuis 2013, soit la première saison de James Harden sous les couleurs de Houston, la franchise rouge et blanche a longtemps pensé détenir la vérité, sa vérité, dans le monde ô combien compétitif de la NBA. Construit pour anéantir la dynastie des Warriors, Houston et son effectif basé sur les statistiques avancées (dont Clint Capela fera les frais) aura tout tenté pour devenir l’arme ultime capable de battre les Californiens à leur propre jeu. Que nenni ! Lors des trois titres glanés par les Dubs entre 2015 et 2018, Houston fut éliminé à trois reprises par les hommes venues de la Baie. Un crève-cœur symbolisé par ce game 7 il y a deux ans entre les deux équipes. Une défaite 92-101 sur le parquet du Toyota Center après un match cataclysmique à 3-pts des Rockets : 7/44 ! Pris à leur propre jeu, à leur propre piège.
Engager un processus de reconstruction est-il la meilleure chose à faire pour Houston ? Sans doute si l’avenir doit se jouer sans James Harden et Russell Westbrook. A 31 et 32 ans, nul doute que les deux anciens du Thunder ont encore de beaux jours à donner à leur future franchise. Brooklyn pour The Beard, New York, Charlotte ou Washington pour le Marsupilami. Pour les Rockets, le temps des vaches maigres est venu. Celui des regrets aussi.