NBA : Evan Fournier, le bon pari des Celtics
Transféré chez les Celtics jeudi soir, Evan Fournier débarque dans le Massachusetts avec des objectifs élevés.
Annoncé un peu partout ces derniers jours (New York, Dallas, Boston), Evan Fournier va bien poser ses valises au TD Garden. A 28 ans, l’arrière a été échangé aux Celtics contre Jeff Teague, deux second tours de draft et une « trade exception » de 17 M$. En fin de contrat cet été, le Français va ainsi porter les couleurs d’une troisième équipe NBA après Denver (2012-2014) et Orlando (2014-2021). Et pour la première fois de sa carrière dans la Ligue, le natif de Saint-Maurice (Val-de-Marne) va jouer sous le maillot d’une formation aux ambitions de titre.
Quel rôle à Boston ?
Si les dirigeants verts ont misé sur Evan Fournier, c’est évidemment pour tenter d’augmenter leur chance de succès. Arrière créateur et scoreur, l’ancien du Magic peut endosser plusieurs costumes. Son QI basket, sa polyvalence sur le terrain et son adresse au tir seront des atouts pour les C’s, souvent trop dépendants du duo Jayson Tatum-Jaylen Brown en attaque. Avec quasiment 20 points de moyenne cette saison (19.7), Fournier n’a jamais autant scoré. Mieux, son adresse est restée stable (46% au tir, 38.8 à 3-pts) et avec 3.7 passes décisives/m, il vit là-aussi le meilleur exercice de sa carrière dans ce domaine.
« Je suis ouvert à tout. Je ferai ce qu’on me demande évidemment. S’ils veulent me faire évoluer à la manière de ce que faisait Gordon Hayward, dans un rôle de shooteur créateur, avec trois arrières-ailiers sur le terrain qui changent sur tous les écrans, c’est possible. Je peux aussi apporter sur le catch and shoot, sachant qu’en termes de création offensive, Boston a déjà beaucoup d’armes. Je peux démarrer les matches ou commencer sur le banc. Peu importe. En réalité, dans une équipe qui joue le titre, le truc le plus important, sera d’avoir un impact, quel qu’il soit » explique intelligemment l’arrière dans L’Equipe.
Un électrochoc pour les Celtics ?
Cela va être désormais à Brad Stevens de jouer. Le coach de 44 ans disposait déjà d’un effectif très fourni à l’extérieur (Kemba Walker, Marcus Smart, Jaylen Brown, Jayson Tatum, Payton Pritchard) et le recrutement d’Evan Fournier va forcément décupler la concurrence. A priori, le Tricolore pourrait servir de joker offensif en sortie de banc mais rien ne paraît acté pour l’instant. Brad Stevens a l’embarras du choix pour composer de nombreux duos sur la traction arrière et Kemba Walker, sur courant-alternatif cette saison, semble être le joueur le plus menacé par la signature de Fournier.
L’arrivée du Français à Boston traduit en tout cas une volonté des dirigeants de créer un électrochoc dans le groupe. Actuellement à la huitième place de l’Est et détenteurs d’un bilan négatif (21v-23d), les Celtics peinent à trouver de la régularité dans leurs performances. Avec trois Finales de Conférence sur les quatre dernières années, Boston désespère de retrouver le chemin des Finales NBA et si Fournier n’est pas forcément le joueur capable de transformer du tout au tout ces Celtics, il peut se muer en détonateur d’une fin de campagne canon. Premier test cette nuit à Milwaukee (00h40 – beIN SPORTS 1).