NBA : A Golden State, le pouvoir est aussi sur le banc
Pour prendre la mesure des Warriors, il ne suffit pas de battre leur cinq majeur. Il faut aussi se coltiner une armada ultra-rodée prenant place sur la touche.
De Big Three, les Dubs ont créé en 2016 un Big Four hors du commun avec Stephen Curry, Klay Thompson, Kevin Durant et Draymond Green. Un quatuor absolument monstrueux, alliant fougue, QI basket, robustesse et folie. Et derrière tout cela ? Steve Kerr et ses dirigeants ont su additionner à ce formidable adage une ribambelle de role players, aux profils divers et variés, emmenés de main de maître par Andre Iguodala. Revue des troupes avant les Finales NBA et le début des hostilités contre Cleveland dans la nuit de jeudi à vendredi (03h - beIN SPORTS 1).
Andre Iguodala : le facteur W
Car il est bien souvent le facteur X de Golden State, renommons-le en facteur W des Warriors. Leader de la second unit des Dubs, l’ailier de 34 ans est l’un des maillons du fameux Death Lineup (ou Hamptons 5) des Californiens : Curry - Thompson - Iguodala - Durant - Green. Ce rouage défensif ô combien précieux qui permet à Steve Kerr de faire évoluer sa formation en small ball. Sur ces Finales, parmi tous les hommes amenés à défendre sur LeBron James, l’ancien All-Star des 76ers devrait être le joueur le plus utilisé par Kerr. Leader du vestiaire mais blessé au tour précédent contre les Rockets, le MVP des Finales 2015 n’est pas sûr d’être apte à jouer le Game 1.
Shaun Livingston : le général de luxe
Etre la doublure de Stephen Curry n’est pas chose aisée. Pour Livingston, c’est du pain béni. A l’inverse du double MVP de Golden State, le longiligne meneur (2,01 m) ne prend jamais sa chance à 3-pts. Ce qui ne l’empêche pas d’être un casse-tête à défendre pour ses adversaires. Avec sa taille, il attaque souvent poste bas et peut ensuite créer des décalages en cas de trappe. Ballon en main, le numéro 34 ne s’affole jamais et met en place les systèmes des Warriors avec précision. En défense, il peut switcher sur n’importe qui et offre du répit à Klay Thompson pour stopper les attaquants extérieurs.
Kevon Looney - Jordan Bell : les Warriors Towers
Dans des styles assez proches, les deux intérieurs ont bouleversé la rotation de Steve Kerr dans ces Playoffs. Mieux, ils ont renvoyé JaVale McGee et Zaza Pachulia en bout de banc. A partir de la blessure d’Iguodala dans le match 3 contre Houston, Looney a débuté les quatre derniers matchs de la série, pour des prestations honorables (4 points et 5 rebonds en 21 minutes de moyenne) et une défense intéressante sur James Harden. Moins puissant mais plus explosif que son compère, Jordan Bell a pu apporter son punch en sortie de banc, notamment dans les airs et aux rebonds offensifs. Face à Tristan Thompson, les Warriors auront quoi qu’il arrive du matériel à opposer à l’intérieur des Cavaliers.
Nick Young : le pétard ambulant
Dans exactement le même profil que J.R. Smith, l’arrière remplaçant des Warriors est un funambule du shoot. Le facteur X offensif par excellence. Jamais un tir ne lui fait peur (l’inverse n’est pas vrai) et dans son style nonchalant, l’ancien scoreur des Wizards et des Lakers est une vraie plus-value lorsqu’il est dans un bon jour. Cela ne s’est pas encore manifesté dans ces Playoffs, où en 16 matchs, le natif de Los Angeles n’a jamais atteint la barre des 10 points.
Qu’importe puisque sa défense sur l’homme permet à la tactique des Warriors de fonctionner à plein régime avec de nombreux switchs sur le jeu placé. Sur cette post-season, Swaggy P est le dixième joueur le plus utilisé de l’effectif (10.5 mn de moyenne). Mais son temps de jeu a été bien plus important face aux Rockets que lors des tours précédents, avec presque 14 minutes passées sur les planches. Bis repetita face aux Cavs ? De notre côté, on espère ardemment le voir en duel avec J.R. Smith.
Quinn Cook : la surprise du chef
Son rôle a été minime face à Houston (4 minutes de moyenne sur 6 matchs disputés) mais Quinn Cook pourrait bien ressortir de sa boîte lors des Finales. Révélation de la fin de saison des Dubs pendant l’absence de Curry, le meneur de Duke, non-drafté à sa sortie de la fac, a terminé la saison régulière avec 33 rencontres au compteur pour sa première saison, dont 18 titularisations. Excellent shooteur, le numéro 4 rate peu de tirs et n’hésite pas à prendre des responsabilités lorsqu’une opportunité se présente à lui. Ses performances ont même poussé ses dirigeants à lui offrir un contrat garanti de deux ans à Oakland. Pour lui, ces Finales sont la cerise sur le gâteau.