Les Celtics, outsiders en puissance
Beaucoup moins attendus que la saison passée, les Boston Celtics occupent cette année une très belle troisième place à l’Est. De quoi en faire un outsider sérieux pour les play-offs...
Au début de la saison passée, Boston faisait figure de grand favori de la Conférence Est, avec son équipe emmenée par Kyrie Irving, Al Horford, Jayson Tatum, Jaylen Brown, Marcus Morris ou encore Terry Rozier. Mais les Celtics ont fini quatrièmes de l’Est, avant d’être éliminés (4-1) par Milwaukee en demi-finales. L’été dernier, les C’s ont fait le ménage. Irving, Horford, Rozier et Morris sont partis, pour laisser notamment la place à Kemba Walker et Enes Kanter. Et la greffe a très bien pris ! Au moment de la suspension de la saison pour cause de pandémie de coronavirus, Boston était troisième de la Conférence Est (43v-21d), à dix victoires de Milwaukee et trois de Toronto, et venait en plus de décrocher son billet pour les play-offs (les sixièmes de suite pour la mythique franchise du Massachussetts).
Boston bien parti pour le Top 4
Après avoir débuté la saison par une défaite contre Philadelphia, les C’s ont enchaîné avec dix victoires de suite, avant de finir novembre avec quatre défaites pour trois victoires. Décembre a été un mois très positif, avec dix victoires pour trois défaites, mais janvier l’a été beaucoup moins, avec deux enchaînements de trois défaites d’affilée. Boston était dans une bonne forme avant le All Star Break (8v-1d), mais l’était un peu moins après (5v-5d avant la suspension). Bref, cette équipe n’a pas signé assez de victoires pour rivaliser avec Milwaukee, mais a gagné suffisamment de matchs pour presque s’assurer un premier tour à domicile (Indiana, 5eme, compte quatre victoires de moins).
Tatum, a star is born
Si les Celtics sont sur le podium cette saison, ils le doivent à un groupe à l’état d’esprit irréprochable. Le départ de Kyrie Irving s’est avéré bénéfique, car son remplaçant, Kemba Walker, s’est parfaitement fondu dans le collectif. Si ses statistiques sont un tout petit peu plus faibles que celle d’Irving la saison passée (21,2pts, 4,9pds, 4,1rbds pour Walker cette saison ; 23,8pts, 6,9pds, 5rbds pour Irving en 2018-19), l’ancienne star de Charlotte a parfaitement repris le flambeau. Mais il faut dire que cette saison, la star de l’équipe n’est pas son meneur, mais son ailier (ou ailier fort) : Jayson Tatum. A seulement 22 ans, le n°3 de la draft 2017 réussit une excellente saison, lui qui avait un peu déçu l’an passé par rapport aux attentes suscitées par sa saison rookie. Avec 23,6 points et 7,1 rebonds de moyenne, Tatum est le leader de cette équipe et fait même partie des candidats pour le trophée de MIP (meilleure progression). En février, il a tout écrasé sur son passage, avec six matchs de suite à plus de 28 points (41 contre les Lakers), ce qui lui a valu d’être élu joueur du mois.
Un bilan équilibré contre les cadors
En plus de Walker et Tatum, Boston peut toujours compter sur les solides Jaylen Brown (20,4pts de moyenne), Gordon Hayward (17,3) et Marcus Smart (13,5). Le poste de pivot reste un point faible, comme c’est le cas depuis plusieurs années, mais Daniel Theis (9,3pts, 6,6rbds) et Enes Kanter (8,2pts, 7,7rbds) font le boulot. Avec cette équipe très compétitive, Boston peut rêver d’une demi-finale de Conférence, au minimum. Ensuite, il faudra créer la surprise, même si en saison régulière, les Celtics n’ont pas eu à rougir devant les cadors de la Ligue. Ils ont ainsi un bilan de 1-1 contre Milwaukee, les Lakers et les Clippers (à chaque fois en gagnant à domicile et perdant à l’extérieur) et mènent 2-1 contre Toronto. La victoire 141-133 contre les Clippers, avec 39 points de Jayson Tatum après une double prolongation, juste avant le All Star Break, avait enflammé le TD Garden. Qui ne demande qu’à revivre ça dans les prochaines semaines ou les prochains mois !