Jamal Murray, le Monsieur Propre des Nuggets
Avec 12 passes pour aucune balle perdue dans le Game 4, Jamal Murray inscrit son nom dans l'histoire des NBA Finals.
Connu pour être un formidable attaquant, capable d'énormes coups de chaud, Jamal Murray prouve dans cette finale NBA qu'il est aussi un très bon passeur. Cette nuit, il est d’ailleurs devenu le premier joueur de l’histoire à enchaîner quatre matches à 10 passes et plus pour sa première finale NBA. Même Magic Johnson, John Stockton ou Isiah Thomas n'y étaient pas parvenus !
Auteur de 10 passes dans chacune des trois premières manches, le meneur des Nuggets a encore fait mieux cette nuit avec 12 passes dans la victoire de Denver dans la 4e manche. Mieux encore, le meneur des Nuggets n'a pas perdu le moindre ballon, et seuls deux joueurs avaient déjà réussi autant de passes, sans perte de balle, dans l’histoire des Finals : Robert Reid en 1986 et Magic Johnson en 1987. De quoi susciter l'admiration de son coach, Mike Malone.
« 12 passes et aucune balle perdue, alors que le Heat est sorti sur lui sur chaque pick-and-roll et qu’ils lui ont mis plein de joueurs devant lui. C’est remarquable ! » souligne son entraîneur. « Jamal s’est dit que s’ils le prenaient à deux, il fallait qu’il fasse le bon choix. Cela ne le dérange pas de faire le bon choix. Il ne s’est pas dit : ‘Je vais nous sauver et essayer de porter l’équipe’. Il s’est contenté de lire la défense, de faire le bon geste et de faire confiance. C’est une grande partie de notre identité : se faire confiance les uns les autres. J’ai trouvé que la confiance que Jamal a accordée à ses coéquipiers ce soir était d’un très haut niveau. »
Pour le meneur canadien, c'est la défense du Heat qui lui a dicté son comportement. Sur le pick-and-roll, la défense de Miami l'a pris à deux pour l'empêcher de pénétrer ou shooter, et donc l'obliger à lâcher la balle. « Ce soir, j’ai eu l’impression qu’ils lisaient chacun de nos pick-and-roll, à essayer de limiter mes tentatives de tir. Mais je n’ai pas insisté. On forme un groupe. On a beaucoup de joueurs qui peuvent entrer en jeu pour avoir un impact, beaucoup de joueurs qui jouent en confiance. Je n’ai donc pas insisté, et j’ai fait des passes simples aux quatre autres joueurs. Jeff (Green) a mis un 3-points important. Aaron (Gordon) a fait son truc toute la soirée. Bruce (Brown) a mis ses paniers… Beaucoup de joueurs sont là, et je n’ai pas à forcer. Je ne suis pas dans une équipe où l’on a besoin que je force les choses ou que je garde longtemps la balle. »