Caen : Pascal Dupraz tape du poing sur la table
À la veille du premier match amical du SM Caen face au Paris FC, samedi (18 h) Pascal Dupraz a longuement évoqué la situation extra-sportive du club normand.
Alors que la saison n’a pas encore démarré, la tension est montée d’un cran au Stade Malherbe de Caen ce vendredi matin. Pascal Dupraz, présent en conférence de presse, ne semble pas avoir digéré l’annonce de l’encadrement de la masse salariale prononcé récemment par la DNCG. Son club ne pourra certainement pas recruter de nouveaux joueurs lors du mercato estival et cette situation agace l’ancien entraîneur du TFC. « Faute de grives, on mange des merles. Dans un deuxième temps, on perdra des joueurs. On peut s’exposer au pire. Il y a plein de choses dans ma vie que j’ai voulues et que je n’ai pas pu obtenir. Quand c’est comme ça, il faut revoir ses souhaits et ses ambitions personnelles à la baisse. Je le répète, je ne crois que ce que je vois. Or, je vois la même chose qu’il y a quelques temps. L’objectif, quand je suis arrivé, c’était de contribuer au redressement du Stade Malherbe qui était en difficulté, puis de retrouver l’élite. C’était sans compter sur des problèmes qui ne sont pas inhérents à la pelouse. C’est un très beau club, on s’est pris d’amour pour lui. Il y a beaucoup de monde qui veut lui faire du bien mais il y a encore des personnes qui, sans le faire exprès, lui font du mal. Il faut peut-être arrêter de lui faire du mal. »
« J’ai de quoi travailler, mais pas dans le projet qui m’avait été cité »
Conscient des difficultés que traverse actuellement le club normand, Pascal Dupraz a tenu à féliciter son président, Fabrice Clément. « Mon interlocuteur, c’est mon président et j’ai entière confiance en Fabrice Clément. Il s’emploie, il se démultiplie. Il vit un sacré baptême du feu quand même. Il faut arrêter de faire du mal au club. Les gens ne se rendent pas compte à quel point ils lui font mal. Quand c’est l’environnement extérieur… Mais là, c’est à l’intérieur, pour des raisons que je ne peux pas évoquer car je ne connais pas le fond du problème. Il y a quelques temps de cela, je disais à mon président que quelques équipes allaient très bien négocier le virage du coronavirus en anticipant, en prenant de l’avance. À un moment donné, on n’a pas anticipé. Mais maintenant, on prend du retard. C’est l’implacable réalité, c’est le constat que je fais sans amertume. Le retard, c’est de l’intérieur qu’on se le fait subir. Aujourd’hui, en Ligue 2, on recrute. Je ne suis pas pessimiste, je suis extrêmement réaliste et je me dois de l’être. J’ai de quoi travailler, mais pas dans le projet qui m’avait été cité. Aujourd’hui, je fais de la post-formation et je vais continuer à en faire. Ce n’était pas le projet de départ, mais qu’est-ce que vous voulez que je fasse ? Je ne vais pas pénaliser mon club davantage qu’il ne se pénalise ».