A Toulouse, les Pitchouns sont de retour
Cette saison, Toulouse vise la remontée immédiate en Ligue 1. Pour y arriver, le Téfécé compte sur la qualité de sa jeunesse. Un pari séduisant à condition qu'il soit payant.
Grand favori à la montée, Toulouse peut miser sur le plus gros budget mais aussi sur l'effectif le plus jeune de la Ligue 2. Un paradoxe qui peut être risqué. Mais ce pari est justifié par les qualités d'une jeunesse qui a atteint la finale de Coupe Gambardella l'an passé. Depuis l'été 2018, 14 joueurs du centre de formation toulousain ont signé un premier contrat professionnel. Sur les douze qui sont encore chez les Violets, neuf d'entre eux ont participé à au moins un match de Ligue 2 cette saison. La preuve que le rajeunissement de l'effectif du Téfécé s'inscrit sur la durée. Lundi dernier contre Sochaux, il y avait plus de joueurs nés au XXIe siècle que d'éléments de plus 25 ans dans le groupe retenu par Patrice Garande.
Autour de la jeunesse toulousaine, un gardien et un capitaine avec de l'expérience
Ces quelques joueurs d'expérience, dont la recrue Maxime Dupé ou le capitaine Ruben Gabrielsen vont avoir une responsabilité supplémentaire cette saison : aider les jeunes joueurs à briller dans le monde professionnel. Une philosophie qui peut fonctionner selon Robert Malm, notre consultant. « Si les jeunes talents sont bien entourés, il y a la possibilité de grimper très haut. » Pour lui, le projet toulousain est plein de promesses, mais certaines précautions doivent être prises. « Le talent n'a pas d'âge. Il ne faut pas hésiter à lancer des jeunes joueurs mais il faut les gérer. Aujourd'hui, ils veulent tout, tout de suite. Pourtant, la vraie difficulté à cet âge-là, c'est de performer sur la durée. Il faut faire attention de ne pas les cramer. »
Antiste, Sanna et Adli se sont déjà illustrés
Du côté du Stadium, il faut donc se préparer à ce que Janis Antiste (1 but) ou Sam Sanna et Amine Adli (1 passe décisive chacun) ne soient pas impliqués sur un but chaque week-end. Un problème pour une équipe qui n'a gagné qu'un point sur neuf possibles depuis le début de la saison. Mais si cette jeune génération bâtie autour de Bafodé Diakité ou Kouadio Koné est à l'écoute et arrive à s'adapter aux exigences de la Ligue 2, alors elle peut espérer se relever pour réaliser des miracles. Robert Malm en est convaincu. « La jeunesse n'est pas un frein. A cet-âge là, on se met vite au diapason. S'ils ont été surpris par l'intensité des duels de la Ligue 1, ils vont devoir faire en sorte de ne plus l'être à l'avenir. Et c'est là que Patrice Garande a toute son importance. Avec son vécu, il peut compenser la jeunesse de certains joueurs. Dans cette équipe, l'entraîneur fait partie des hommes d'expérience qui encadrent les joueurs.»
Patrice Garande, l'homme de la situation ?
Ce rôle de formateur, le quinquagénaire le connaît bien. Quand il était en charge de Caen, il a eu des joueurs comme N'Golo Kanté, Raphaël Guerreiro ou Thomas Lemar entre les mains. Des jeunes éléments qui évoluent désormais au plus haut-niveau. La preuve que le coach du TFC a les qualités pour remplir deux objectifs : faire monter le club en Ligue 1 et permettre à ses joueurs d'élever leur niveau de jeu. «S'ils sont à l'écoute, ces jeunes peuvent aller très loin, Patrice Garande leur apportera ce qu'il faut pour qu'ils y arrivent. » De bon augure pour Toulouse. D'un point de vue sportif comme économique.