C’est Edouard Cissé, membre de la dernière équipe marseillaise championne de France, qui s’est permis de juger le coach argentin. Et son évaluation n’est pas vraiment flatteuse pour ce dernier. « Dans un premier temps, sans le connaître, je me suis dit : "C’est un entraîneur qui peut fonctionner dans l’environnement marseillais, il est bouillant." Il est passionné, passionnel mais il est brouillon. J’ai beaucoup de mal à le comprendre dans ses compositions d’équipe, dans l’animation de son jeu. Je trouve que c’est trop compliqué pour les joueurs », a-t-il confié à La Provence.
« Heureusement que Guendouzi a deux cœurs et 50 poumons »
L’OM ne s’en sort pas si mal depuis que l’ancien sélectionneur albiceleste est à sa tête. Cissé estime toutefois que le mérite revient essentiellement à ses troupes, irréprochables dans l’engagement. « Ils s’en sortent parce qu’il y a de la folie, de la fougue et des bons joueurs qui ramènent leur technique. Mais ça manque de structure. Personnellement, après dix mois, j’ai encore du mal à savoir comment l’OM joue. C’est aberrant. »
Ancien milieu de terrain, Cissé a conclu en confiant ne pas savoir du tout comment cette équipe opère sur le plan tactique : « Je ne comprends pas le rôle de Valentin Rongier, même si lui le comprend. Il faut avoir fait maths sup, maths spé (sourire). C’est pareil pour Boubacar Kamara. Quand est-il au milieu? Quand redescend-il? Il y a des choses assez surprenantes. Heureusement que Mattéo Guendouzi a deux cœurs et cinquante poumons… Mais, pour se développer, les joueurs ont besoin de se fixer à un poste et de savoir ce qu’ils doivent faire. J’ai toujours l’impression qu’on est dans l’instinct, dans l’improvisation. »