Ligue 1 : D'Angers à Metz, le baromètre du maintien
sept clubs ferraillent pour le maintien en Ligue 1 à cinq journées de la fin de saison. L'avant-dernier Bordeaux souffre, le barragiste Saint-Etienne espère doubler Clermont, voire Troyes.
Dynamique : plombée pour Metz, encourageante à Lorient
Depuis sa courte victoire à Reims mi-janvier, Metz n'a plus gagné et n'a grappillé que cinq points en douze matches (7 défaites, 5 nuls). La série est d'autant plus rageante que, excepté à Rennes le mois dernier (revers 6-1), sa défense encaisse peu de buts. Mercredi, elle n'a cédé qu'à la 94e minute à Lorient... Les Merlus (15es, 34 pts) savent, eux, battre des concurrents directs, comme Saint-Etienne, écrasé en Bretagne (6-2) le 8 avril. La dynamique d'Angers, dotée du même nombre d'unités au classement, est moins positive avec deux points récoltés lors des quatre dernières rencontres.
Bordeaux (19e, 27 pts) en a pris cinq dans le même temps, mais a gâché une avance de deux buts mercredi face à Saint-Etienne (2-2). Les Girondins sont capables de tenir le 0-0 à Lille pendant une heure et d'encaisser six buts à Lyon, de se métamorphoser offensivement (3 buts marqués en 35 minutes face à Metz et 2 en 7 minutes contre les Verts) puis de perdre pied face à ces mêmes adversaires. Saint-Etienne (18e, 31 pts), après deux défaites, vient d'engranger quatre points sur six possibles. La défense plombe parfois ses efforts. Sa différence de buts (-27) est meilleure que celle de Bordeaux (-35), Metz (-30), et Clermont (-28), mais moins bonne que Lorient (-19) ou Troyes (-16).
L'Estac (16e, 33 pts), avec deux défaites et un nul en trois matches, connaît un coup d'arrêt après une bonne passe. "Il y a un mois et demi, on était dernier, aujourd'hui on a deux points d'avance sur la zone rouge", dédramatise l'entraîneur Bruno Irles. Victorieux à l'arraché mercredi à Troyes, Clermont (17e, 32 pts) est sorti d'une série de sept matches sans gagner (5 défaites de suite et 2 nuls contre des relégables). Le promu auvergnat est miné par son inefficacité devant et sa faiblesse en défense, symbolisée par deux gardiens non décisifs.
L'espoir dans les pieds de Bouanga, Gastien, Tardieu...
Les Stéphanois peuvent compter sur Denis Bouanga pour les tirer vers le haut. L'attaquant gabonais, capable de secouer les siens après le naufrage 6-2 à Lorient ("On fait honte à tout un club"), a inscrit mercredi son cinquième but en huit matches, celui de la révolte contre Bordeaux qui menait 2-0. Johan Gastien est l'homme fort de Clermont, comme Florian Tardieu l'est à Troyes. Aboyeur, plaque tournante, tireur de penalty: le milieu de l'Estac, capitaine en l'absence d'Adil Rami (blessé), est l'épicentre de l'équipe, pour sa première saison dans l'élite.
A Bordeaux, aucun joueur ne sort du lot sur la durée. En début de saison, les leaders naturels étaient Koscielny, Costil, Baysse et Briand. Mais le premier a été poussé à la retraite, le deuxième est déclaré persona non grata par les supporters, les deux derniers font banquette. L'expérimenté Guilavogui, promu capitaine, endosse ce rôle mais semble bien seul.
Calendrier : corsé pour les Verts, "plus confortable" pour Bordeaux
L'enchaînement des matches, notamment les trois prochains, paraît rude pour Saint-Etienne avec la réception de Monaco puis des déplacements à Rennes et Nice, des adversaires en quête d'une place européenne. Viendront ensuite Reims et Nantes. "Notre calendrier est peut-être un peu plus confortable que celui de nos adversaires", a reconnu David Guion, l'entraîneur de Bordeaux, avant le sprint final contre Nantes, Nice, Angers, Lorient puis Brest. Contrairement à Saint-Etienne et Bordeaux, Metz, Lorient et Clermont évolueront davantage à domicile.
Les Mosellans croiseront néanmoins de sérieux clients, avec Montpellier, Lyon et le Paris SG. Les Bretons, eux, se mesureront à Rennes et Marseille. Les Auvergnats devront faire le plein contre Angers, Brest et Montpellier, avant d'affronter Strasbourg et l'OL. Troyes s'apprête à vivre l'enchaînement de trois matches le plus délicat de sa saison: déplacement à Nice, réception de Lille puis voyage à Paris pour défier le PSG. "On doit aller chercher contre des grosses cylindrées les points que l'on n'a pas pris aujourd'hui (mercredi contre Clermont) car effectivement, le calendrier n'est pas facile", a pointé Irles.