L1: à Dijon, les ténors du PSG doivent hausser le ton
Après leur fausse note contre Monaco, les ténors parisiens doivent redonner le la au PSG samedi (17h00) en Ligue 1 lors de leur déplacement à Dijon, bon dernier du classement.
Quel "Kyky" verra-ton à Dijon? Éblouissant à Barcelone (4-1), où son triplé a fait parler toute l'Europe, Kylian Mbappé a été fantomatique lors de la défaite au Parc contre l'ASM (2-0) cinq jours plus tard, où ses ballons perdus ont fait râler les supporters parisiens. Surexposé depuis ses 17 ans, champion du monde à 19 ans, le prodige connaît la règle du jeu du tourbillon médiatique. En milieu de semaine, lui-même et Erling Haaland (Dortmund) sont les nouveaux Messi et Ronaldo, puis le dimanche, les journaux sportifs lui décernent la pire note de la soirée. Le meilleur buteur de L1 (16 buts) a déjà maintes fois répondu sur le terrain et pourrait le faire à Gaston-Gérard. Et puis il n'est pas le seul responsable du fiasco monégasque. Mauro Icardi, inexistant, doit aussi faire beaucoup mieux. Dijon reste sur sept défaites de rang, et n'a battu qu'une fois le PSG en L1, pour dix défaites, dont quatre 4-0 et un 8-0! Une bonne occasion pour les buteurs...
Et si le plus indispensable de tous était Marco Verratti ? Brillant comme les autres au Camp Nou, il a ensuite peiné à faire oublier contre Monaco les absences d'Angel Di Maria et Neymar, tous deux encore convalescents. Ménagé, entré en seconde période, il n'a pas pesé dans son rôle avancé, redessiné pour lui par Mauricio Pochettino. Ce poste, "il a les moyens de l'occuper, il est très fort, mais est-ce que sur la durée ce sera son meilleur positionnement?", s'interroge auprès de l'AFP Dominique Bathenay, ancien capitaine du PSG. L'ex-international "ne pense pas" que Verratti "puisse offensivement faire des différences, mais donner des bons ballons, oui". "Tirer n'est pas dans son ADN, il aime donner les ballons, les ressortir, les conserver, temporiser...", explique Bathenay. Pour Luis Fernandez, Verratti "n'a pas besoin de frapper, sa qualité c'est la passe qui casse des lignes". Cet autre ex-capitaine du PSG aime bien le nouveau rôle de l'Italien: "on le valorise un peu plus dans ce système", dit-il à l'AFP. Mais "il a toutes les qualités pour faire plus et apporter beaucoup plus", ajoute l'ancien Bleu.
Comme pour Kylian Mbappé, la chute de tension de l'autre champion du monde du club, Presnel Kimpembe, a été spectaculaire entre Barcelone et Monaco. A 100.000 volts au Camp Nou, "Presko" était complètement hors circuit contre Monaco, et même malchanceux sur le second but. Les épaules tombantes et le regard las, ce qui n'est jamais bon signe chez un joueur au langage corporel assez transparent, il arrivait en retard. Ce rare match manqué arrive dans une saison où Kimpembe a nettement franchi un palier. Il s'est montré sûr, régulier, explosif et autoritaire, comme sur son fameux tacle désespéré sur Burak Yilmaz à Lille, qui lui a valu une cuisse en vrac. Ce match chez la lanterne rouge est donc pour lui aussi une excellente occasion de se remettre d'aplomb. Il peut compter sur le toujours impeccable Marquinhos, et peut-être aussi sur les avants de Dijon, pire attaque de Ligue 1, avec 18 buts marqués.