Gouiri, l'Aiglon qui porte Nice sur ses ailes
Révélé la saison dernière, l'attaquant niçois Amine Gouiri a confirmé tout son talent cette année et sera encore attendu mercredi pour aller affronter le Paris SG lors de la 16e journée.
Il y a 10 jours à Clermont, Gouiri avait joué les sauveurs. Son équipe était mal embarquée mais en un quart d'heure et un doublé, l'ancien Lyonnais avait renversé la situation (2-1) et porté son total à huit buts en 14 journées. Mais les deux buts de Gouiri n'avaient pas pu totalement cacher les difficultés niçoises dans le jeu, de nouveau criantes samedi face à Metz (défaite 1-0), où il n'a cette fois rien pu faire. Peu servi et maladroit quand il l'a été, il a fini le match sans le moindre tir cadré, ni le moindre dribble réussi.
A chaud, samedi soir, son entraîneur Christophe Galtier avait souligné le manque de profondeur dans le jeu de son équipe. Jeudi en conférence de presse, il a aussi rappelé que Gouiri, indiscutable et à peu près irremplaçable dans son système, n'était pas immunisé contre la fatigue. "Amine a beaucoup joué avec nous comme en sélection (Espoirs, ndlr). Il évolue dans un rôle différent de celui du dernier championnat mais il a des stats solides. Peut-être est-il un peu moins bien dans le contenu. Mais comme tous les jeunes joueurs, il y a des moments de creux. Il doit faire mieux et trouver l’équilibre", a-t-il expliqué.
Nice en a besoin, car même s'il s'est considérablement renforcé sur le plan offensif avec les arrivées de Delort, Stengs et Kluivert, le club de la Côte d'Azur dépend lourdement de celui qui n'était qu'un jeune espoir quand il est arrivé de Lyon à l'été 2020, mais qui est désormais l'atout N.1 de Galtier.
Tentation du trio
Lors de sa première saison niçoise, le jeune (21 ans) Berjallien avait inscrit 12 buts et donné sept passes décisives. Cette saison, il en est donc déjà à huit buts, plus quatre passes décisives. Actif sur tout le front de l'attaque, il avait fait merveille à gauche du trio offensif la saison dernière, en percutant avant de rentrer sur son pied droit. Et, durant l’été, il n’a pas baissé de ton dans le 4-4-2 inauguré par Galtier.
Contre Clermont, le système à trois éléments offensifs avait été de nouveau testé, sans grand succès jusqu'au doublé de Gouiri. "Ca n’a pas fonctionné du tout, c’est la réalité du jour. Amine est très efficace quand il est derrière l’avant-centre ou juste à côté. Mais il avait aussi marqué 17 buts (toutes compétitions confondues, ndlr) la saison passée sans être dans l’axe", avait jugé Galtier. "Quand on a trois garçons comme Amine, Kasper (Dolberg) et Andy (Delort), on ne peut que chercher si on peut les associer. Mais à chercher le meilleur, on dérègle parfois ce qui fonctionne", avait-il ajouté.
Contre Metz, le retour au 4-4-2 avec la première apparition conjuguée des ailiers néerlandais Stengs et Kluivert n’a pourtant pas suffi à percer la cuirasse adverse. Preuve que le problème est sans doute plus global. "A s’attacher à notre animation offensive, on a perdu ce qui faisait notre force, on prenait peu de buts. On vient d’en encaisser un lors des huit derniers rendez-vous", a relevé Galtier.
Interrogé sur de possibles nouveaux changements pour affronter Paris et ses stars, l'entraîneur niçois a rappelé un précepte déjà parfois appliqué à Lille: "Quand on n’a pas été bon, il faut parfois remettre les mêmes". Mais quelle que soit la composition et le système adoptés, Amine Gouiri en sera. Incontournable.