Et revoilà Strasbourg !
Les Strasbourgeois sont à nouveau étincelants à domicile. Vainqueurs 4-0 contre Lorient, ils peuvent prétendre à un joli rôle de perturbateurs.
Petit à petit, Strasbourg refait son nid. Ce qui peut paraître bien naturel au pays de la cigogne ne l'était certainement pas en début de saison, où le remplacement de Thierry Laurey par Julien Stéphan sur le banc semblait difficile à digérer. Presque sans prévenir, revoilà pourtant les Alsaciens septièmes de Ligue 1 après un nouveau festival face à Lorient (4-0), comme au bon vieux temps. Sur les cinq dernières rencontres dans leur antre, les Strasbourgeois ont marqué au moins trois buts à quatre reprises : 3-1 contre Brest, 3-0 devant Metz, 5-1 face à Saint-Etienne et donc ce 4-0 contre les Merlus. Avec 22 buts en douze journées - troisième attaque derrière le PSG et Nice -, c'est le meilleur temps de passage dans l'histoire du club depuis la saison 1978-79, celle... du titre.
En l'absence de Kévin Gameiro, blessé à la cuisse, Ludovic Ajorque et surtout Habib Diallo ont reformé un remarquable duo d'attaque, l'attaquant sénégalais inscrivant un doublé. Adrien Thomasson, également buteur dimanche, fait aussi partie des grands retours individuels qui accompagnent ce regain collectif. Julien Stéphan évoque "un match référence, avec de la qualité collective et de l'intensité, ainsi qu'une super communion avec le public" : "On a été excellents dans le contre-pressing. On a défendu en avançant, on a eu des ballons vite et haut, avec de la variété." Les recettes finalement traditionnelles du Racing ont été conservées par le nouvel entraîneur, qui a bien fait d'insister sur cette voie malgré la dernière place des premières journées.
A Nantes, c'est un match charnière qui attend les Strasbourgeois chez un adversaire à 17 points, comme eux. S'ils s'imposent, ils enclencheraient une série de deux victoires pour la deuxième fois de la saison (après Metz et Lens, à Bollaert, en septembre). Quatrièmes du classement à domicile, leur axe de progression est très clair : savoir mieux voyager. Aussi proches du podium que de la seizième place, avec un écart de cinq points des deux côtés, les pensionnaires de la Meinau pourraient donner un élan insoupçonné à leur saison, juste avant la trêve internationale. Julien Stéphan conclut dans "une remise en question permanente" : "Ce n'est pas parce qu'on en a mis cinq à Sainté et quatre contre Lorient que ça se passera tout le temps comme ça." Dommage.