OM : Yohann Pelé, une assurance permanente
Si Yohann Pelé risque d'être sur le banc, contre Lyon ce mercredi, le gardien apporte de la sérénité à l'Olympique de Marseille.
Il y a une semaine, Steve Mandanda a été gêné par une douleur à la cuisse lors du match à Saint-Etienne (0-2). Une petite inquiétude qui a poussé Yohann Pelé à s'échauffer. Si ce dernier n'est pas entré en jeu, il est resté à l'affût. Comme toujours. Le rôle de gardien remplaçant n'est jamais évident. Mais pour le joueur de 37 ans, c'est devenu une habitude depuis 2017 et le retour de Mandanda sur la Canebière. En ne jouant qu'une saison pleine, le joueur arrivé en provenance de Sochaux en 2015 a quand même plus de 80 matchs avec l'OM à son compteur. Un luxe chez les numéros 2 à ce poste. Et si Pelé a toujours ce rôle, c'est parce qu'il y brille. Avec un numéro 1 parfois limité par les blessures, le club olympien a besoin d'un remplaçant capable d'avoir un apport immédiat quand on fait appel à lui. Et c'est le cas. Le match entre Marseille et Metz en décembre dernier l'a prouvé. Blessé, le titulaire a du céder sa place à la demi-heure de jeu. 20 minutes de jeu plus tard, l'Albatros repoussait un penalty d'Habib Diallo. Une performance rendue possible par l'abnégation du numéro 2 olympien à l'entraînement malgré l'absence de débouchés. « Je travaille plus à l’entraînement pour compenser le manque de compétition. Le jour où on fait appel à moi, je suis prêt. Si je lâche à l’entraînement, ce sera plus dur si je dois entrer en cours de match » confiait-il en conférence de presse en début d'année. Un investissement payant au niveau du jeu. Depuis qu'il est remplaçant à Marseille, le portier formé au Mans a encaissé 1,14 but par match. Sur la même période, son capitaine présente une moyenne de 1,13 but par match. Un ratio quasiment identique.
« Si je n’étais pas content, je serais parti »
Malgré cette hiérarchie, c'est bien Steve Mandanda qui devrait être aligné par André Villas-Boas ce mercredi soir à Lyon. Si la logique veut que le gardien remplaçant bénéficie de temps de jeu dans les coupes, ce n'est plus le cas à l'OM depuis le tour précédent. Contre Strasbourg, Yohann Pelé a retrouvé sa place sur le banc. Et ce n'est pas la première fois. Car à Marseille, rien n'est fait comme ailleurs. La faute à un Steve Mandanda de niveau international. Malgré les qualités du deuxième gardien, il n'a eu que très peu d'occasions de briller. Depuis 2017, celui qui avait joué huit matchs lors de l'épopée européenne de l'OM en 2018 n'a pas eu le même impact dans les compétitions nationales.
Il n'a participé qu'à un match de Coupe de la Ligue et un de Coupe de France avant ses titularisations contre Trélissac et Granville. Un manque de temps de jeu qui ne dérange pas l'intéressé. Il avait évoqué sa situation en conférence de presse avant le premier match de l'année. « C’est un choix personnel. J’avais des propositions. Si je n’étais pas content, je serais parti. Je me sens bien ici, dans le groupe, dans la ville, dans le club, c’est un choix que j’accepte. C’est un grand club, je vis de belles émotions, comme lors de notre épopée en Coupe d’Europe. Je viens tous les jours à l’entraînement avec le sourire. On aspire tous à jouer mais il faut aussi des remplaçants. Ça ne me dérange pas. » De quoi rassurer les supporters marseillais quand la cuisse de Steve Mandanda inquiète. Mandanda et Payet, forme olympique :