Nicolas Holveck sera normalement intronisé président du Stade Rennais mercredi. Même si le départ d'Olivier Létang, sacrifié par la famille Pinault pour renforcer la confiance envers le coach Julien Stéphan, aurait pu affaiblir les Rouge et Noir, c'est un nouveau signe fort de l'ambition du club breton (qui a su, par ailleurs, retrouver le cap en Ligue 1 dont il occupe toujours la troisième place). Car Holveck, qui vient tout juste de quitter l'AS Monaco, n'est pas n'importe qui.

Déjà par son précédent poste, donc. On n'occupe pas les fonctions de directeur général adjoint de l'ASM par hasard... Et c'est lui qui, en conflit avec sa direction, a commandé son départ d'un club qu'il avait rejoint en 2014, en provenance de Nancy. Avec Jacques Rousselot comme avec Vadim Vasilyev ensuite, il a su servir de sbire idéal et emmagasiner beaucoup d'expérience. Holveck, 48 ans, représente la jeunesse et le dynamisme. La fraîcheur aussi, même si le profil rappelle forcément Létang, arrivé en novembre 2017 après avoir été directeur sportif au PSG.

Holveck sera plus coulant que Létang, qui a été remercié pour ne pas avoir su l'être assez. En 2017, il expliquait son rôle à L'Est Républicain : « C’est important de savoir rester à sa place. Je vois les joueurs uniquement les jours de match, ou lorsqu’ils viennent signer un contrat au siège du club. Mon bureau est au stade Louis-II, alors que tout le secteur sportif se trouve à la Turbie. C’est un peu comme Marcel-Picot et la Forêt de Haye, à la différence que je monte très rarement au centre d’entraînement ». Ce qu'il faisait donc à Nancy. Et qu'il lui faudra désormais faire encore plus à la Piverdière.