Il y avait mille raisons de se précipiter devant le derby de Séville, au bout de la nuit, ce jeudi. L'affiche, déjà, par définition électrique, même dans l'atmosphère morne d'un huis clos. La curiosité, ensuite, pour jauger les états de forme d'une bande de joueurs arrêtés pendant trois mois. L'envie de retrouver quelques visages bien connus (Fekir, Ocampos, Koundé). Et le retour de la Liga, évidemment, pour tout ce qu'elle représente.

Ocampos dans tous les bons coups

Comme en Allemagne, les sentiments se sont entremêlés en visionnant ce drôle de spectacle. La logique appelait une domination du FC Séville, troisième au coup d'envoi. Elle a été respectée. Dans un premier acte assez inégal, les Rojiblancos ont su tirer leur épingle du jeu. L'ancien Marseillais Lucas Ocampos a fait passer un premier frisson en trouvant le poteau après un bel enchaînement (10e), avant que l'ex-Bordelais Jules Koundé ne frôle le cadre sur corner (21e).

Au retour des vestiaires, la bande à Lopetegui a passé la seconde. Après une grosse alerte de Jordan (46e), le colosse néerlandais De Jong a obtenu un penalty sur un duel âpre avec Bartra - penalty transformé avec autorité par Lucas Ocampos (1-0, 56e).

  📸 @Locampos15 🇦🇷#ElGranDerbi 1-0 (61´)#vamosmiSevilla #WeareSevilla pic.twitter.com/S24RTWjLxO
— Sevilla Fútbol Club (@SevillaFC) June 11, 2020

Un but libérateur pour le FC Séville. Car juste après l'heure de jeu, Ocampos a cette fois-ci enfilé son costume de passeur pour mettre sur orbite Fernando d'une belle talonnade, permettant au milieu défensif de faire le break d'une tête imparable (2-0, 62e). Face à un Betis trop limité, les Rojiblancos ont géré leur avantage avec sérénité dans une dernière demi-heure sans éclat. Bien installé sur la troisième marche du podium derrière le Barça et le Real, Séville prend provisoirement ses distances avec la Real Sociedad. Le Betis, douzième, reste englué dans le ventre mou.