La Liga : Au Betis, Fekir fait ses preuves
Rapidement devenu un élément indispensable du Real Betis Balompié, Nabil Fekir vit une saison assez contrastée dans son nouveau club. Mais le meilleur n’est-il pas à venir pour l’ex-Gone ?
La réception du RDC Majorque par le Betis sera l’occasion vendredi soir de voir Nabil Fekir honorer sa 20ème apparitions en Liga. L’ancien lyonnais, transféré l’été dernier en Andalousie contre un peu moins de 20 millions d’euros, est un habitué du onze de départ. Une équipe type qu’il ne quitte qu’en cas de blessures ou de suspension, comme ce fut le cas le week-end dernier à Leganés. Pour autant, le milieu offensif ne donne pas encore sa pleine mesure de l’autre côté des Pyrénées. En cause, une irrégularité latente du numéro 8 et un collectif andalou pas encore au point dont il est le maître à jouer.
12ème de Liga après 24 journées, le Betis Séville ne décolle pas cette saison et n’a d’ailleurs plus gagné un match depuis un mois (19 janvier). Une traversée du désert où l’oasis de la défaite contre le Barça (2-3) a mis en lumière tout le contraste de cette équipe : une formation où le jeu prend souvent le pas sur le résultat. Organisé le plus souvent en 4-2-3-1 ou en 3-5-2, le Betis mise énormément sur Nabil Fekir. Son coach Joan Francesc Ferrer Sicilia, dit Rubi, place généralement le Français en meneur de jeu dans son système tactique, en soutien de l’attaquant axial, Loren Moron, ou bien plus haut en pointe aux côté de l’avant-centre espagnol.
« Fekir n’a pas le respect qu’il mérite »
Proche de la zone de vérité, l’ex-capitaine de l’Olympique Lyonnais se montre souvent décisif (6 buts et 3 passes décisives en 19 matchs de championnat), sans pour autant faire totalement oublier son prédécesseur Giovani Lo Celso. Dans le jeu, Fekir agit comme un électron libre, et ses qualités de dribble et de percussion fonctionne bien dans le système andalou : il est le joueur de Liga (avec Eden Hazard) à avoir provoqué le plus de penalties sur cet exercice (3) mais aussi le joueur à avoir obtenu le plus de fautes. Parmi les cinq meilleurs championnats au classement UEFA, seuls deux hommes subissent plus de fautes que lui : Neymar (PSG) et Jack Grealish (Aston Villa).
Une statistique qui fait dire à son entraîneur « qu’il n’a pas tout le respect qu’il mérite » sur les pelouses espagnoles. Certes, les prestations en dents de scie du Betis n’aident pas les Verdiblancos à devenir une équipe qui compte en Liga, et le ventre mou occupé par le club sevillan est pour le moment une ombre dans le rayonnement de Fekir. Mais pour une première saison à l’étranger, Fekir s’adapte progressivement à un championnat bien plus exigeant que la Ligue 1. En attendant encore mieux ? « Je suis en mesure de donner beaucoup plus. J’ai réalisé de bonnes performances mais j’espère faire encore mieux. Nous n’avons pas encore vu le meilleur Fekir » prédit le numéro 8 sur le site officiel du club andalou. Une montée en puissance positive et pleines de promesses à moins de quatre mois de l’Euro.