- Accueil >
- JO 2020 - Coronavirus / Calmat : « La tenue des Jeux ne dépend pas directement d'un vaccin »
JO 2020 - Coronavirus / Calmat : « La tenue des Jeux ne dépend pas directement d'un vaccin »
Dans un entretien accordé à L'Equipe, Alain Calmat a assuré que la tenue des JO n'était pas liée à un vaccin contre le Covid-19. Cette position de l'actuel président de la commission médicale
La tenue des Jeux Olympiques d'été de Tokyo au Japon en 2021 et l'obtention d'un vaccin contre le Covid-19 ne sont pas forcément liés. C'est en tout cas ce qu'affirme Alain Calmat. C'est dans L'Equipe que l'ancien ministre de la Jeunesse et des Sports (1984-86) s'est exprimé à ce sujet. L'actuel président de la commission médicale du CNOSF se veut donc moins alarmiste que les autorités japonaises. Mardi et mercredi, le président du comité d'organisation de ces JO et Shinzo Abe, premier ministre japonais, s'étaient montrés inquiets à ce propos. En réponse à un législateur de l'opposition, Abe avait d'ailleurs déclaré : « Il serait impossible d'organiser les Jeux sous un format aussi complet, à moins que la pandémie de coronavirus ne soit contenue. »
« Je pense qu'on réussira à traiter les complications dans les six mois à venir »
Pour le dirigeant, les Jeux « devaient se dérouler de manière à montrer que le monde avait gagné sa bataille contre la pandémie de coronavirus », alors que le Japon devait « se préparer à une bataille prolongée. » Cette position diffère du CIO. En effet, le chef de la commission de coordination du CIO pour les JO, John Coates, avait déjà déclaré que la tenue de l'événement ne dépendait pas d'un vaccin. Alain Calmat rejoint donc la position de ce dernier : « La tenue des Jeux ne dépend pas directement d'un vaccin et, à mon avis, on ne l'aura pas. Mais cela peut dépendre d'un traitement des complications mortelles. Je suis très intéressé par l'étude actuelle sur l'Actemra (médicament pour la polyarthrite rhumatoïde testé sur des patients atteints du Covid-19). Ce médicament serait intéressant sur ce qu'on appelle l'orage immunitaire, en gros ce qui tue les gens. Je pense qu'on réussira à traiter les complications dans les six mois à venir. »
« On peut imaginer que le coronavirus disparaisse »
L'ancien ministre estime donc que les nouvelles dates (23 juillet - 8 août) peuvent bel et bien convenir aux Jeux : « En fait, c'est un peu comme le HIV : on n'a pas de vaccin mais des traitements qui permettent aux malades de vivre à peu près normalement et même de faire du sport. On peut aussi imaginer que le coronavirus disparaisse. Ce qui n'est pas sûr du tout. Il faut donc faire comme s'il allait revenir, au moins de façon saisonnière, d'automne à avril. Finalement, pour 2021, si on ne subit pas une nouvelle vague importante du coronavirus, ou même d'un autre virus, les Jeux pourraient se tenir. »