La France n'a pas eu le droit de passer
Mis en échec par une excellente équipe suédoise, les Bleus n'ont pas réussi à accéder à la finale du championnat du monde (26-32).
La Suède a barré la route de son but à l'équipe de France (32-26) et celle de la finale du championnat du monde par la même occasion. Les Scandinaves ont brisé le rêve de titre mondial des Bleus grâce à une défense de tous les instants. Là où les Tricolores ne pouvaient pas compter sur Luka Karabatic et les exploits habituels de ses gardiens, la sélection entraînée par Glenn Solberg a excellé. Les Suédois n'ont laissé aucun tir facile à Dika Mem, Nedim Remili & co. Bien aidé par sa défense, Andreas Palicka était dans un fauteuil pour réaliser un match stratosphérique. Le portier des Rhein-Neckar Löwen a terminé la partie avec onze arrêts et a été logiquement nommé homme du match pour la troisième fois du mondial. Juste avant la pause, il a notamment réalisé un arrêt incroyable devant Valentin Porte pour permettre à son équipe de garder son avantage de trois buts après 30 minutes de jeu. Sur le terrain pendant presque l'intégralité de la rencontre, il a été bien suppléé par Mikael Aggefors qui a aussi réalisé un arrêt. Avec 32% de tirs repoussés, ils ont fait trois fois mieux que les portiers français pour décider de l'issue de la rencontre.
L'excellente activité défensive des Bengan Boys a précipité l'élimination de la France. Ils ont fait les efforts pour contraindre les Bleus à un jeu stéréotypé. Quand les joueurs de Guillaume Gille ont mené pour la première fois du match (6-7, 14eme), ils ont ensuite été muselés pendant les cinq minutes suivantes. La Suède en profitait alors pour définitivement prendre les devants au tableau d'affichage. Cet impact défensif a permis de limiter les velléités offensives des Tricolores tout en donnant l'opportunité aux coéquipiers d'Hampus Wanne de dérouler leur jeu. Grâce à des transitions très bien exécutées et les relances très propres d'Andreas Palicka, les Scandinaves ont pu mettre en place un jeu rapide qui a mis les Bleus au supplice. Ils ont marqué cinq buts en contre-attaque. Un rendement qui a fait la différence. Comme la France, la Suède a été privée de nombreux joueurs pour ce rendez-vous mais pour y remédier, elle a su se reposer sur son assise défensive pour construire une philosophie de jeu qui est irrésistible depuis le début de la compétition. Une stratégie qui lui permet de prétendre à un titre mondial quand les Bleus vont peut-être devoir s'en inspirer pour aller chercher le bronze.